Même l’opération Barkhane engagée en 2014 pour empêcher le dépeçage du Mali par les djihadistes d’AQMI a pris fin en se cherchant d’autres missions que strictement sécuritaires. Il incombe désormais à des milices militaires russes, sous le nom de Wagner, d’œuvrer aux côtés de forces armées africaines pour assurer une rente sécuritaire à des Etats instables et piller en retour les ressources disponibles.
S’agit-il d’un ressentiment, d’une rancœur, d’une défiance politique à l’égard d’une France prédatrice des précieuses ressources et autres matières premières d’une Afrique qui demeure un continent richement doté, nonobstant la paupérisation des populations et un développement insuffisant ?
A la vérité, le pré-carré africain de la France en matière économique est en voie de rétrécissement constant au regard d’une mondialisation qui permet à la Chine, la Turquie, le Brésil, la Russie... de s’emparer des marchés africains. Bref, la France n’est plus l’allié privilégié de l’Afrique de l’Ouest, d’autres puissances prédatrices se bousculant la salle d’attente africaine. Pour quelle finalité politique et stratégique de ce continent africain qui verra en 2050 sa population plus que doubler ? Et pour quelle politique africaine de la France ?
Émile Malet va tenter de répondre à ces questions avec ses invités :
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