La psychiatrie sous toutes ses formes, et elles sont nombreuses, se porte mal. Les difficultés rencontrées sont les mêmes que celles affectant la médecine : manque de moyens, engorgement des services, fuite vers le privé, rémunérations insuffisantes, perte d'attractivité, asymétries territoriales avec des déserts psychothérapeutiques. Nous observons aussi un déclin spécifique à la psychiatrie qui date de la fin des années 1990, avec une stigmatisation de la santé mentale.
De l'uniformisation impossible de cette discipline, qui fait appel autant à la création, à l'imagination, à l'écoute analytique qu'à la science et à la pharmacopée, on a bien souvent fabriqué un monstre bureaucratique de surveillance psychique qui n'est pas adapté aux réalités de terrain, et encore moins opérationnel dans un contexte social dégradé où s'accumulent dépression, schizophrénie, burn-out, suicides... tous les exilés de l'intime et les exclus de la société.
Pour en débattre, Émile Malet reçoit :
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