Nous vivons ensemble sans s’écouter, ni s’entendre, abreuvés par cette vague wokiste qui prône une radicalisation des discours et la revanche des minorités humiliées, bien souvent instrumentalisées et manipulées par le complotisme et les fake news qui inondent les réseaux sociaux. Il y a aussi l’infantilisation des esprits en retour de la perte d’influence du discours politique et la déliquescence des idéologies de gauche et de droite. Nous avons là une situation extrêmement préoccupante parce que sous prétexte d’exhorter des sentiments généreux au service de la revanche des humiliés, des offensés, des invisibles, se déploient des discours à visées totalitaires. Autrement dit, chacun d’entre nous risque de se trouver assigné à des identités plus au moins abstraites et à des allégeances communautaires conflictuelles. Il s’agit d’un totalitarisme soft, distinct des références fascistes et/ou staliniennes, mais qui cherche à rendre indistinct les races, les genres, les espèces… et les discours.
Pour débattre du sujet, Émile Malet reçoit :