« Je me sens responsable. Pour autant, je ne me sens pas coupable ».
Ces mots prononcés par Georgina Dufoix, ministre des Affaires sociales, mise en examen, résument en une formule devenue historique le scandale de l’affaire du sang contaminé.
1991, la presse révèle un mensonge d’État. Alors que l’épidémie de SIDA fait son apparition et se propage à grande vitesse, les centres de transfusion sanguine, des médecins, en concertation avec les membres du gouvernement ont autorisé la circulation de stocks de sang contaminé par le virus du SIDA. Des compte-rendus de réunion confidentiels, des rapports officiels prouvent qu’ils savaient. Et pourtant, ils ont choisi de dissimuler ces informations aux patients hémophiles et d'écouler tous les stocks de sang contaminés !
Pourquoi ? Ont-ils agi en tenant compte des connaissances médicales et scientifiques de l’époque ? Des motifs économiques et politiques ont-ils prévalu sur l’application du principe de précaution et la santé des transfusés ? Le drame sanitaire qui se préparait aurait-il pu être évité ? Hémophiles, transfusés ou leurs proches, infectés par le virus du sida dans les années 1980 continuent de s’interroger sur ce scandale sanitaire.
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