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Ça vous regarde - Affaire Abad : à la justice seule de trancher ?

EMISSION
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1 heure
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24 mai 2022
L'ancien président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Damien Abad, a été nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées vendredi 20 mai dans le cadre du nouveau gouvernement Borne. Le lendemain, le journal d'information Médiapart a révélé que Damien Abad avait été nommé "en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressés à La République en Marche et Les Républicains par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique." Le journal a recueilli les témoignages de deux femmes qui l'accusent de viol, en 2010 et en 2011.
Face à ces accusations, les réactions se multiplient. A l'occasion d'un déplacement dans le Calvados dimanche 22 mai, Elisabeth Borne a affirmé avoir appris l'affaire à la lecture de l'enquête publiée par Médiapart. "Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision." a-t-elle souligné. La porte-parole du nouveau gouvernement, Olivia Grégoire, s'est exprimée lundi 23 mai, à l'issue du premier Conseil des ministres. Le gouvernement est "aux côtés de celles qui, suite à une agression ou harcèlement, ont l'immense courage de parler." Mais "la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher." Lors d'un déplacement dans sa circonscription de l'Ain, Damien Abad a contesté les accusations à son encontre. "Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas", a-t-il martelé.
Comment concilier la parole des femmes et le principe de présomption d'innocence ?

Invités :
- Nathalie Tomasini, avocate au barreau de Paris
- Christian Saint-Palais, avocat pénaliste au barreau de Paris
- Christophe Barbier, éditorialiste politique
- Camille Hachez, co-secrétaire fédérale des Jeunes Écologistes

LE GRAND ENTRETIEN / Marie Dosé : avocate des causes désespérées ?

Marie Dosé, avocate pénaliste au barreau de Paris, milite depuis des années en faveur du rapatriement de Syrie des enfants français de jihadistes et de leurs mères.

Dans une déclaration conjointe publiée lundi 23 mai, plusieurs associations, dont le Collectif Familles Unies, représenté par Marie Dosé, 13onze15 Fraternité et Vérité, la Fédération Nationale des Victimes d'Attentats et d'Accidents Collectifs, la Ligue des Droits de l'Homme, Amnesty international et Human Rights Watch, ont lancé un appel au rapatriement des enfants français et de leurs mères détenues dans les camps du nord-est syrien. Actuellement, ce sont 200 enfants français et 80 femmes qui sont enfermés dans ces camps.
Les associations signataires de cet appel demandent à être reçues par Emmanuel Macron. Jusqu'ici, le Président de la République a refusé de rapatrier ces enfants, privilégiant la politique du "cas par cas." Mais alors que plusieurs pays européens rapatrient de nombreux enfants et que la France a été condamnée le 24 février dernier par le Comité des Droits de l'Enfant des Nations Unies pour violation de la Convention internationale des droits de l'enfant, Emmanuel Macron acceptera-t-il de changer sa politique ? Et comment réinsérer ces enfants dans la société française ?


LES AFFRANCHIS :
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP
- Fanny Guinochet, journaliste économique à FranceInfo
- Jean-Rémi Baudot, journaliste politique à Franceinfo