PMA pour toutes les femmes : Guillaume Chiche (LaREM) accuse la Manif pour Tous de "véhiculer la haine qu’est l’homophobie"

Actualité
par Maxence Kagni, le Mercredi 24 octobre 2018 à 13:24, mis à jour le Lundi 26 juillet 2021 à 14:29

La présidente de La Manif pour Tous Ludovine de La Rochère, auditionnée mercredi matin à l'Assemblée nationale, lui a répondu que son mouvement a "toujours condamné toute forme d'homophobie" mais a revendiqué le droit d'être en désaccord avec "les revendications des associations LGBT".

"Vous véhiculez la haine crasse qu'est l'homophobie." Mercredi, l'audition à l'Assemblée nationale de La Manif pour Tous a donné lieu à un échange tendu entre sa présidente Ludovine de La Rochère et le député "La République en Marche" Guillaume Chiche.

L'élu des Deux-Sèvres, ardent défenseur de l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, a vivement mis en cause La Manif pour Tous, qu'il accuse d'être indirectement responsable de la recrudescence des "actes homophobes" :

Ayez bien conscience que l'on ne peut pas fonder son discours sur la discrimination sans être responsable des faits qui en découlent. Il faut assumer.Guillaume Chiche

"Vous refusez le dialogue"

Au début de son intervention, Guillaume Chiche a révélé qu'il avait adressé un courrier au président de la mission d'information sur "la révision de la loi relative à la bioéthique" Xavier Breton pour "s'opposer formellement à l'audition" des membres de La Manif pour Tous.

Une initiative qui n'a pas plu à Xavier Breton : "On ne peut pas refuser la liberté d'expression à ceux qui ne vont pas dans le sens où on veut", a déploré l'élu "Les Républicains".

"Vous refusez, le débat, l'écoute, le dialogue, cela n'engage que vous", a répondu Ludovine de La Rochère. "Pour un député de la Nation, je pense que c'est extrêmement grave et regrettable", a-t-elle ajouté, avant d'expliquer que son mouvement a "toujours condamné toute forme d'homophobie".

La présidente de La Manif pour Tous a toutefois revendiqué "le droit à ne pas être toujours d'accord avec les revendications des associations LGBT". Selon elle, "les actes violents homophobes" ne peuvent "justifier que, par ailleurs, on fasse violence à des enfants en les privant volontairement de pères".

SOS Homophobie craint une hausse des actes homophobes

Plus tôt dans la matinée, le président de SOS Homophobie Joël Deumier avait partagé sa crainte de voir, comme lors du débat sur la mariage pour tous, une hausse des signalements d'actes homophobes.

 

>> A Revoir : revivez l'intégralité des auditions de La Manif pour Tous et SOS Homophobie