Consultations à Matignon : après son entretien avec François Bayrou, Marine Le Pen évoque une "méthode plus positive" que celle de Michel Barnier

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Jordan Bardella et Marine Le Pen sur le perron de Matignon, le 16 décembre 2024
Jordan Bardella et Marine Le Pen au sortir d'un entretien à Matignon, le 16 décembre 2024 - LCP
par Soizic BONVARLET, le Lundi 16 décembre 2024 à 13:30, mis à jour le Lundi 16 décembre 2024 à 13:46

La présidente du groupe "Rassemblement national" de l'Assemblée, Marine Le Pen, a été reçue en compagnie du président du RN, Jordan Bardella, ce lundi 16 décembre, par le nouveau Premier ministre. À la sortie de son entretien avec François Bayrou, elle a indiqué que, par principe, elle en renonçait pas à la possibilité de voter la censure si elle devait l'estimer nécessaire. Mais pour l'heure, Marine Le Pen a salué une "méthode plus positive" que celle du précédent Premier ministre, Michel Barnier. 

"J'ai été écoutée, il est peut-être un peu tôt pour dire si nous avons été entendus". Au sortir de son entretien avec le nouveau Premier ministre, François Bayrou, qui a commencé ce lundi 16 décembre un cycle de consultations, la présidente des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen a fait part de motifs de "satisfaction", tout en disant attendre "des actes".

Je suis trop expérimentée, j'allais dire trop vieille en politique pour être rassurée par une conversation. Moi je suis rassurée par des actes, et donc nous verrons bien comment cela se passera. Marine Le Pen

Enumérant les différents points abordés avec François Bayrou, à savoir le pouvoir d'achat, les enjeux concernant la sécurité et l'immigration, ainsi que le scrutin proportionnel, Marine Le Pen a jugé positif le fait que François Bayrou "souhaite par principe avoir des rendez-vous relativement réguliers avec les différents partis politiques représentés à l'Assemblée nationale". "Le Premier ministre nous a exprimé le souhait que l'ensemble des députés soient traités de manière parfaitement égale, que chaque force politique puisse être entendue, soit respectée. C'est évidemment un sujet de satisfaction pour nous", a déclaré la triple candidate à l'élection présidentielle.

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Interrogée sur les représentants politiques qu'elle ne souhaitait pas voir être nommés au gouvernement et en particulier sur le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, Marine Le Pen a confirmé avoir exprimé au Premier ministre ses "réserves" "sur un certain nombre de personnalités".

Par ailleurs, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a consulté les forces politiques - le Rassemblement national et La France insoumise exceptées -, la semaine dernière en vue de la construction d'une "plateforme programmatique" et d'un éventuel accord de non-censure, Marine Le Pen a évoqué des "tractations indignes". "Renoncer à la Constitution m'apparaît problématique", a-t-elle ajouté au regard d'"outils qui font partie du fonctionnement démocratique normal". "On ne renonce pas à la censure, on ne renonce pas au 49.3, on fait le choix de l'utiliser ou de ne pas l'utiliser".

Et la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale de conclure : "La méthode est plus positive que ce que j'ai pu voir jusqu'à présent, maintenant j'espère qu'elle sera utile". Ce lundi matin, le Premier ministre a également reçu le président du groupe "Ensemble pour la République" et chef de file du parti Renaissance, Gabriel Attal, ainsi que le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et les présidents de groupes parlementaires du PS, Boris Vallaud et Patrick Kanner. Cet après-midi, il recevra aussi le président des députés "Droite républicaine", Laurent Wauquiez.