Reçus à Matignon après Marine Le Pen et Gabriel Attal, les responsables socialistes ont fait part d'un échange "sérieux" et "cordial" avec François Bayrou. À ce stade cependant, "il n'y a pas d'accord de non-censure", a indiqué le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à sa sortie de l'entretien. Parmi les conditions posées à un tel accord : le "dépassement du macronisme" et la "reparlementarisation de la vie politique".
Olivier Faure l'a réaffirmé ce lundi, le Parti socialiste demeure bien dans l'opposition. Le Premier secrétaire du PS a cependant évoqué une logique d'ouverture aux "compromis" au sortir de son entretien avec le nouveau Premier ministre, François Bayrou, qui a ouvert un cycle de consultations, ce lundi 16 décembre, à Matignon.
"Encore faut-il qu'un chemin soit ouvert (...) et de ce point de vue pour l'instant nous sommes restés sur notre faim", a-t-il déclaré entouré du président du groupe "Socialistes" de l'Assemblée nationale, Boris Vallaud, et de son homologue du Sénat, Patrick Kanner. "Nous n'avons pas encore d'indications précises sur la façon dont le Premier ministre entend gouverner", a-t-il fait valoir, évoquant pour le moment une phase de "discussions".
"Il faudra d'autres rendez-vous pour pouvoir avancer", a donc estimé Olivier Faure, formulant l'exigence d'"un dialogue construit au Parlement, parce que nous avons de ce point de vue une ligne fixe, qui est la reparlementarisation de la vie politique".
Au stade où nous nous parlons, nous n'avons rien signé. Il n'y a pas d'accord de non-censure. Il y a pour l'instant des gens qui sont en discussion. Olivier Faure
Sur la possibilité d'un accord de non-censure, lancé par le Parti socialiste - sous certaines conditions - et évoqué avec le président de la République, Emmanuel Macron, la semaine dernière, Olivier Faure a souligné attendre des gages de la part du nouveau Premier ministre. "Au stade où nous nous parlons, nous n'avons rien signé. Il n'y a pas d'accord de non-censure. Il y a pour l'instant des gens qui sont en discussion".
"Nous souhaitons comprendre quelles sont les conditions à partir desquelles ce gouvernement est dans une logique de dépassement de ce qu'a été le macronisme depuis sept ans", a expliqué le député de Seine-et-Marne. "Si c'était pour avoir la même politique (...) les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous censurerions de la même façon", a-t-il prévenu, en référence à la censure qui a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, le 4 décembre dernier.