Martin Luther King avait un rêve… le 2 juillet 1964, il pensait qu’il était devenu réalité après dix années de lutte, que le mouvement des droits civils suffirait à mettre fin à la ségrégation raciale. Inégalités économiques, chômage, accès au logement... son dernier combat : un combat universel, sans ethnie ni couleur, celui contre la pauvreté.
Il aura fallu dix ans d’immenses marches pacifistes et d’innombrables prises de risques pour que le président américain Lyndon B. Johnson, puis le Congrès, bannissent enfin la ségrégation raciale en adoptant tout d’abord le Civil Rights Act, puis instaurent treize mois plus tard le droit de vote pour tous avec le Voting Rights Act.
Une avancée historique, du moins, en apparence… Car tous, dont Martin Luther King le premier, ne tardent pas à comprendre que la réalité est en fait tout autre. Si la justice raciale semble avoir évolué – du moins dans les textes – les inégalités demeurent toujours bien visibles. Logement, chômage, les difficultés socio-économiques continuent de gangrener les quartiers populaires du pays. Martin Luther King comprend que sans justice sociale, il n’y aura jamais d’égalité. C’est le début de son nouveau combat.