Principal reproche fait à la justice : sa lenteur, avec des moyens insuffisants en personnels (juges, greffiers, avocats, etc.), des inégalités territoriales entre grandes villes et périphéries urbaines en dotation de tribunaux, l'engorgement des prisons, ce qui retarde la prononciation et l'exécution effective des peines au civil comme au pénal.
La justice est aussi mal aimée, jugée trop distante, incapable de comprendre la vie des gens, laxiste avec les puissants, sévère pour les humbles, avec des magistrats politisés, des juges inexpérimentés, dans une société de plus en plus judiciarisée. Il y a aussi ce tribunal de l'opinion populaire, qui, sous la pression des minorités agissantes comme des extrémismes politiques, cherchent à vassaliser la justice en l'inféodant à toutes sortes de revendications.
Pour en débattre, Émile Malet reçoit :