Janiszow, Goscieradow, Budzyn, Ostrowiec, Auschwitz Birkenau, Fürstengrube, Dora-Mittelbau. Ces noms s’égrènent comme une litanie dantesque, celle des sept camps de concentration et d’extermination auxquels Benjamin Orenstein a échappé. Sept fois détenu dans l’antichambre de l’enfer par la barbarie nazie, sept fois sauf, miraculeusement. Il sera le témoin direct de la barbarie nazie dans tous ses méandres les plus abjects. Seul rescapé de toute sa famille, il mettra près d’un demi-siècle pour raconter son histoire. Pour dire la faim et la peur, les baraquements infestés de poux et l’eau croupie, les exécutions sommaires et les amis qui s’envolent en fumée.
Ce film est aussi l'accomplissement d’une promesse, celle que Charlotte Jarrix, comédienne et metteur en scène de théâtre à Lyon, a faite à Benjamin avant sa mort : réaliser un documentaire, et retracer les pas qu'il a effectués en retournant sur les lieux de son calvaire, dont Auschwitz. Ce film, qui repose sur la mémoire, est une oeuvre de transmission, un pont entre le passé et le présent, où l’histoire personnelle de Benjamin se mêle à la grande Histoire, celle de la Shoah et de ses innombrables victimes.
Diffusions :
Annette Wieviorka, historienne spécialiste de l'histoire des Juifs au XXe siècle et de la Shoah