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Les paradoxes français-Quand la droite résistait, 1939-1945

Les paradoxes français-débatdoc lundi 11 mars et mardi 12 mars à 20h30

A la Libération, les résistants sont les héros d’une nouvelle page de notre histoire. Quant aux collaborateurs, ils sont les hommes honnis d’une France qui souhaite se reconstruire.

La mémoire collective a simplifié les engagements d’hommes pris dans les tourments d’une époque ambiguë en associant les résistants à la gauche et les collaborateurs à l’extrême-droite.

Mais l’Histoire est plus complexe…

QUAND L'EXTRÊME DROITE RÉSISTAIT, 1939-1945

LUNDI 11 MARS À 20h30

Mai 1940. L’Allemagne envahit la France qui s'effondre. Pour beaucoup d’hommes d’extrême-droite, patriotes et nationalistes avant tout, cette défaite est inacceptable. A Londres, le monarchiste Gilbert Renault intègre les services secrets gaullistes. Il y retrouve d’anciens membres de la Cagoule, une organisation terroriste d’extrême-droite qui a sévi avant-guerre.

Pendant ce temps, à Vichy, le Commandant Georges Laustaunau-Lacau et sa secrétaire Marie-Madeleine Fourcade soutiennent la Révolution Nationale du Maréchal Pétain mais préparent en secret la revanche.

En zone Occupée, une organisation clandestine voit le jour sous l’impulsion d’hommes issus de diverses mouvances d’extrême-droite : l’OCM (Organisation Civile et Militaire).

L’extrême-droite, présente en force dans ces premières heures de la Résistance, joue aussi un rôle à Alger où un groupe de comploteurs aide les anglo-américains à débarquer en 1942. Mais également au sein du plus gros mouvement de Résistance, Combat, dans lequel les monarchistes Pierre de Bénouville et Jacques Renouvin assument d’importantes fonctions.

Finalement, à la Libération, l’expérience de la guerre a fait évoluer idéologiquement et politiquement nombre de ces hommes, délaissant notamment leur antisémitisme de jeunesse.

Rediffusions le dimanche 17 mars à 17h30 et lundi 18 mars à 00h30

 

QUAND LA GAUCHE COLLABORAIT, 1939-1945

MARDI 12 MARS À 20h30

Après la défaite de 1940, beaucoup d’hommes de gauche, aveuglés par leur pacifisme et leur anticommunisme, se fourvoient dans la Collaboration.

Les plus modérés soutiennent la politique de Collaboration de Vichy, comme l’ancien ministre du Front Populaire, Charles Spinasse. La Révolution Nationale est d’ailleurs mise à l’œuvre par de nombreux fonctionnaires de tendance radical-socialiste.

Mais c’est à Paris que se regroupent les collaborationnistes partisans les plus durs de l’Allemagne. Deux grands partis à la solde des allemands émergent de ce petit monde : le premier est le PPF de l’ex-communiste Jacques Doriot, le second celui du néo-socialiste Marcel Déat.

L’ancien pacifiste Jean Luchaire, patron de presse et personnage incontournable du monde de la nuit parisienne, festoie avec les officiels allemands.

A des milliers de kilomètres de la capitale, en Biélorussie, le jeune Marc Augier, ancien membre du gouvernement du Front Populaire, se bat désormais aux côtés des troupes du Führer après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941.

A la Libération, les collabos sont traqués et jugés. Ceux qui échappent à la justice se font oublier ou, comme Marc Augier, inspirent une nouvelle extrême-droite qui se reconstitue dans les années 60.

Rediffusions le mardi 19 mars à 00h30 et dimanche 24 mars à 17h30

  • Série documentaire écrite par : Florent Leone
  • Réalisée par : Florent Leone et Christophe Weber
  • Durée : 52' / Année : 2017
  • Production : Kuiv Productions

SUIVIS DE DÉBATS PRÉSENTÉS PAR JEAN-PIERRE GRATIEN

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Jean Pierre Gratien

 

Florent Leone, auteur et réalisateur

Cette mini-série, qu’il a initiée et écrite, est la première réalisation de Florent Leone pour la télévision, avec la participation de Christophe Weber. Auparavant, titulaire d’un Master 2 de conception documentaire, il a travaillé sur les plateaux de tournage et réalisé six courts-métrages. Passionné d’histoire contemporaine, il s’est décidé à passer à la réalisation de documentaires historiques.

Christophe Weber, co-réalisateur

Grand reporter, Christophe Weber a réalisé ou co-réalisé plus d’une centaines de reportages et documentaires, dont certains ont été primé comme « Putains de hooligans » (Grand prix « art et culture » au Festival du Scoop et du journalisme d’Angers en 2005), « Enfants de boches », (Prix spécial du jury du FIGRA en 2003), ou "Les blanchisseuses de Magdalen" (Prix Albert Londres en 1999).