Ce documentaire met en lumière l’un des plus grands philosophes français du XXe siècle, disciple et ami de Bergson, à l'œuvre aussi originale qu’unique, à l’intelligence et au charme exceptionnels. Lui qui déclarait “j'écris pour le XXIe siècle” ne se trompait pas. Les très riches archives de l’INA nous font revivre ce philosophe, que le grand public a découvert lors d’une émission mythique d’“Apostrophes” en 1980. Un des esprits les plus brillants de sa génération, major à l'agrégation de philosophie, il croise Raymond Aron et Jean-Paul Sartre à l’Ecole Normale Supérieure. Un Juif laïc, parfaitement intégré au système républicain et qui va tout perdre en 1940.
À l’heure où l’invective a remplacé le dialogue et où la polarisation a remplacé la nuance, ce portrait invite aux débats. Le film montre à quel point Jankélévitch détestait toutes les idéologies, tous les systèmes figés qui font passer l’individu après les dogmes. Il faisait l’éloge du mouvement, d’un avenir toujours à inventer. Un homme qui, malgré les blessures de la vie, n'a jamais renoncé.
Ce film s’appuie sur des témoignages de proches et de spécialistes du philosophe : Françoise Schwab, amie de très longue date de la famille Jankélévitch, sa biographe, auteure de Jankélévitch le charme irrésistible du Je-ne-sais-quoi (Albin Michel) ; Cynthia Fleury, philosophe, auteure du livre et du podcast “Un été avec Jankélévitch” ; Sophie Nordmann, philosophe, spécialiste de l’éthique et de la pensée juive et allemande ; Pascal Ory, historien spécialiste du XXe siècle, académicien ; Karol Beffa et André Manoukian, pianistes, compositeurs, qui éclairent la dimension musicale de la vie et de l’œuvre de Jankélévitch. Avec également le témoignage bouleversant de Wiard Raveling, l’Allemand qui lui a écrit et est venu le voir à Paris à la fin de sa vie.
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