Donald Trump a été élu, ce mercredi 6 novembre, président des États-Unis. De l'Elysée à l'Assemblée nationale, l'élection à la Maison-Blanche suscite de nombreuses réactions en France. Tour d'horizon des premières déclarations.
"Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes". Le président de la République, Emmanuel Macron, a adressé ce mercredi 6 novembres ses félicitations sur X (ex-Twitter) à Donald Trump, victorieux de l'élection présidentielle américaine. De nombreux députés ont également déjà réagi sur le même réseau social à l'élection du candidat Républicain, qui s'est confirmée en fin de matinée au États-Unis.
Roland Lescure (Ensemble pour la République), élu des Français d'Amérique du Nord, met en garde l'Europe sur les conséquences de l'élection de Donald Trump. "L’Europe a un devoir de rassemblement et de réveil collectif. L’Europe doit se rassembler, se renforcer, se réveiller", réagit-il. "Les Démocrates ont ignoré une grande part des angoisses du peuple", analyse Charles Rodwell (EPR). "L’heure du réveil a sonné pour les forces républicaines françaises. Elles seront, sinon, balayées à leur tour."
Sur Radio J, Anne-Laure Blin (Droite républicaine) a jugé qu'il "y avait d’un côté des tenants de la déconstruction et du wokisme, de l’autre celui qui veut porter des classes populaires qui travaillent". "Les Américains ont porté au pouvoir un homme républicain qui a la volonté claire de défendre ceux qui travaillent et les classes populaires", a conclu la députée.
A la partie la plus à droite de l'hémicycle, les félicitations sont de mise. "J’adresse mes vœux de succès à Donald Trump pour sa nouvelle présidence à la tête des États-Unis", écrit la présidente du groupe Rassemblement national, Marine Le Pen. "La démocratie américaine s’est clairement exprimée et les Américains se sont donné en toute liberté le président qu’ils ont choisi", estime-t-elle, appelant à un "renforcement des relations bilatérales". Michael Taverne (RN) souligne de son côté "le patriotisme, le courage et les convictions remarquables de cet homme accablé, méprisé mais qui n’a jamais rien lâché". Le président du groupe Union des droites pour la République, Eric Ciotti, salue aussi le résultat. "Magnifique victoire du peuple américain contre un système. Un espoir pour la paix, une défaite des wokistes", a-t-il réagi.
Les élus du Nouveau Front populaire ont, quant à eux, fait part de leur désarroi. "Réveil cauchemardesque", écrit Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine). "Le danger fasciste se confirme", déplore-t-elle, craignant "son programme de division, de régression sociale et de société de la méfiance", et le "blanc-seing à la politique génocidaire et aux velléités suprémacistes de Netanyahou".
"Pensées aux peuples partout dans le monde qui subiront les conséquences dramatiques de cette élection", déclare Manuel Bompard (La France insoumise), qui tire les leçons du choix des Américains : "On ne bat pas l’extrême droite réactionnaire sans un projet alternatif clair." "Pour battre l'extrême-droite, il faut un programme franchement à gauche, écolo et non-génocidaire", relève également Hadrien Clouet (LFI), qui étrille la "couardise" des Démocrates.
"Inquiétante victoire de Trump, des 'vérités alternatives' et d’une vague néo-conservatrice, qui révèle de profondes fractures sociales et territoriales, entre villes et campagnes", s'inquiète Guillaume Garrot (Socialistes) qui appelle, lui aussi, à une émancipation de l'Europe.