Le procès d’assises, tourné à Saint-Omer, est d’une intensité émotionnelle particulièrement forte. D’abord parce que la victime est un bébé de moins de treize mois. Ensuite parce que l’accusée qui est dans le box n’est autre que sa mère. Elle conteste les faits qui lui sont reprochés. Enfin parce que, derrière la qualification criminelle retenue par la justice, « violences volontaires sur un mineur ayant entrainée une mutilation ou une infirmité permanente » se cache ce que l’on appelle « le syndrome du bébé secoué ».
Au tribunal judiciaire de Grasse, les réalisateurs ont filmé une juge aux affaires familiales. D'abord, dans son cabinet, un bureau où défilent les couples en instance de divorce. Les époux se déchirent parfois sur les mesures qui doivent être prises concernant l'argent et la garde des enfants. Puis, lors d'une seconde audience, cette fois en Chambre du Conseil, une salle de tribunal où les débats ne sont pas publics, "Justice en France" a filmé la magistrate qui fait face à des dossiers d'adoption, de reconnaissance de paternité ou encore de changement de sexe.
Chaque jour, la justice juge des personnes poursuivies pour conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants, absence de permis de conduire ou d’assurance, délit de fuite, refus d’obtempérer. "Justice en France " a filmé une audience correctionnelle d'appel à Aix-en-Provence.
La problématique des violences conjugales en France demeure une préoccupation croissante avec une tendance à la hausse particulièrement importante en 2023 et qui se poursuit en 2024. « Justice en France » a posé ses caméras au tribunal judiciaire de Poitiers. Cette audience correctionnelle dédiée aux violences intra familiales illustre parfaitement la difficulté que peuvent avoir les juges à faire la part du vrai et du faux dans la parole de la victime et de l’agresseur. Une audience sur la complexité du témoignage et la violence du quotidien.
Là encore, c’est vers la justice que l’on se tourne. C’est le rôle du juge des contentieux de la protection, anciennement appelé juge des tutelles, d’arbitrer, de décider qui doit être placé sous tutelle ou sous curatelle. Cette audience est une de ces histoires poignantes qui bouleversent la vie de toutes les familles.
Au tribunal de police, on ne juge que les infractions les moins graves… celles qui sont punies par des amendes. Et pourtant, pour ceux qui les subissent ou qui les commettent, c’est toujours l’histoire d’un moment qui échappe, qui bouleverse, qui blesse. À Meaux, devant la présidente, on argumente, on tente d’expliquer, parfois avec l’énergie du désespoir et de la honte, pourquoi on a rayé la voiture de sa voisine ou bousculé sa propriétaire, débordé par une colère inexplicable. Des moments de vies qui laissent des traces indélébiles.