Le 5 mars 1953, Staline meurt. Le culte de la personnalité bat son plein. Pour le Parti communiste d’Union soviétique, pour les partis frères, pour tous les communistes, il est le Vojd’, le Guide, « l’homme que nous aimons le plus ». Et pour le monde entier, il est celui qui a vaincu le nazisme au prix d’immenses sacrifices, celui qui est parvenu à transformer l’URSS en un empire et en une superpuissance, et à donner à l’idée du communisme un rayonnement sans précédent. Par la victoire et la force, Staline a gagné la respectabilité. « On ne juge pas les vainqueurs ».
A Staline tout a été pardonné » écrira l’écrivain dissident Viktor Nekrassov. Il fait l’objet d’une révérence universelle, craint partout même chez ceux qui l’idolâtrent. La mort de Staline crée une immense émotion où se mêlent les souvenirs de la guerre et les inquiétudes sur l’avenir. Ses funérailles sont à l’image de sa puissance. Elles rejouent l’enterrement du père fondateur du régime, Lénine. Le corps de Staline est embaumé et placé à ses côtés dans le Mausolée sur la Place rouge. De son vivant, il avait imposé son effigie sur les affiches de propagande, derrière Marx, Engels et Lénine. Désormais, son corps repose pour l’éternité au Panthéon des idéologues, à l’égal de son prédécesseur.
- Réalisé par : Denis Van Waerebeke
- Sur une idée originale de : Olivia Gomolinski
- Durée : 55' / Année : 2023
- Coproduction : Les Films d'Ici / Arte France
Diffusions :
- Mardi 4 février à 20h30
- Mardi 11 février à 00h30
- En replay sur LCP.FR jusqu'au 05/03/2025
SUIVI D'UN DÉBAT PRÉSENTÉ PAR JEAN-PIERRE GRATIEN AVEC :
- Stéphane Courtois, historien, spécialiste de l'histoire des mouvances et des régimes communistes
- Emilia Koustova, enseignante au sein du département d'Études slaves à l’Université de Strasbourg, spécialiste d'histoire et de civilisation russes et soviétiques
- Andreï Kozovoï, enseignant au sein du département Études romanes, slaves et orientales à l'Université de Lille, spécialiste de la guerre froide