Quel est le coût écologique d'un mail, d'un selfie, d'un like, d'une vidéo en streaming ? Tous les jours, nous sommes plusieurs milliards à communiquer par courriels, à scroller, poster, liker, tchater, zoomer, visionner, streamer... et à se vautrer, le plus innocemment du monde, dans une débauche énergétique qui ressemble furieusement à un désastre environnemental. Mais derrière tout cela, il y a un giga business...
Et cette pollution numérique est invisible : « Le cloud » n'est pas un nuage, en réalité ce sont des millions de câbles, de serveurs et d’antennes relais. Sans parler de la 5G qui va démultiplier nos usages. Si l’on veut sauver la planète, il va donc falloir sérieusement revoir nos comportements. Mais est-ce seulement possible à l’heure du monde globalisé et des apéros zoom ?
Mails, 5G, streaming, terminaux… qu’est-ce qui pollue vraiment ? Et que peut-on faire dans un monde digitalisé où plus on « dématérialise », plus on utilise de matière et d’énergie ? Et enfin, l’IA s’apprête-t-elle à révolutionner nos vies ?
LE TOUT OPPOSE : Comment fonctionnent et que consomment les « data center » ? Aujourd’hui, le secteur numérique et ses infrastructures représentent 10% de la consommation électrique en France. En 2030, le numérique consommera pas moins de 13% de l’électricité mondiale. Son impact spatial et énergétique est donc loin d’être neutre d’autant qu’il est aussi très polluant. Dans la petite ville de Wissous, près d’Orly, l’installation d’un data center pour le compte d’Amazon fait grincer des dents. A tort ou à raison ? Réalisé par Alexis Breton, Jawar Nadi et Joseph Haley.
LE MONDE DE DEMAIN : En Europe, si on n’a pas de pétrole, on a parfois des idées pour tendre vers un numérique plus résilient et qui fait sens. C’est le cas de la société hollandaise FAIRPHONE qui produit des téléphones portables plus équitables, et surtout plus réparables. Car si le téléphone le moins polluant est celui que l’on ne fabrique pas, autant bichonner l’existant. Réalisé par Alexis Breton et Jawar Nadi
Diffusions :
Chaque mois, Daphné Roulier aborde un thème lié à l’actualité suivi d’un débat avec ses invités. Ensemble ils se posent des questions concrètes et politiques quant à la transition écologique que nous devons tous mener.
Comment agir ? Comment s’organiser collectivement ? Quelles solutions sont à notre portée ? Quelles sont les fausses pistes à éviter ? Comment réduire notre empreinte carbone dans un monde en bascule ?
L’émission de 52 minutes est construite autour de reportages tournés sur le terrain ("Le tout oppose" et "Le monde de demain") et d’interviews de politiques et d’experts en plateau menées par Daphné Roulier.
Avec à ses côtés Raphaël Hitier, docteur en neuroscience et réalisateur de documentaires scientifiques, qui décrypte les données avec son "Climatoscope".
Enfin, "Carte verte" pour la militante écologiste Camille Etienne, qui participe également à l’émission sous une forme artistique et percutante.