Tous les Français connaissent le Général de Gaulle. L’homme politique tour à tour visionnaire, libérateur, pacificateur, constructeur. L’homme d’Etat, porteur d’une « certaine idée de la France », libre, fière et indépendante. Mais qui était Charles de Gaulle ? Quels étaient le moteur et le ressort de l’homme qui a tant consacré à son pays ? Quel rôle a joué à ses côtés son épouse, la discrète Yvonne, pierre angulaire de son parcours privé et public puisque selon lui, sans elle « rien n’eût été possible » ? Quelle fut la place de sa fille Anne, celle qui lui donnait la force de « tenir » dans ses grands moments de doute ?
Ce film nous fait revivre l’éclat de pages illustres de l’Histoire de France, de la Résistance à l’enracinement de la Ve République, ces grands moments que Charles de Gaulle a incarnés et façonnés. Il lève aussi le voile sur le secret d’une personnalité jusqu’ici pudiquement cachée derrière la statue du héros. A Colombey-les-deux-Églises, au coeur de La Boisserie, il révèle une formidable histoire d’amour qui sortit renforcée des épreuves et du terrible fardeau du pouvoir suprême.
Juin 1940. Le général de Gaulle est envoyé à Londres pour négocier avec Churchill l'union de la France et du Royaume-Uni. Quand la France demande l'armistice, il lance à la radio un appel à poursuivre le combat. Peu de temps après, Yvonne de Gaulle et ses enfants parviennent à Londres. Mais le 3 juillet, la Royal Navy attaque la flotte française dans la rade nord-africaine de Mers el-Kébir…
Septembre 1940. A Dakar, la flotte de Vichy mitraille les Français libres. Une souffrance pour de Gaulle, plus que jamais assailli par le doute, et qui s'oppose de plus en plus à Churchill. Au printemps 1943, il s'installe à Alger avec sa famille. Et quand Churchill lui demande de regagner Londres, c'est pour lui annoncer que le Débarquement allié a été décidé sans lui...
Août 1944. Paris libéré. La guerre a laissé des blessures profondes, mais le Gouvernement provisoire se met en place. De Gaulle le préside et s'attache à la reconstruction du pays. La tâche est ardue malgré le soutien d'André Malraux. Et en janvier 1946, le Général, refusant le jeu des partis politiques, quitte le pouvoir. C'est le début de sa « traversée du désert ».
Mai 1958. La crise algérienne menace la France de guerre civile. Le président de la République René Coty fait appel à de Gaulle, qui entre à l'Élysée en janvier 59, et échappe à de multiples tentatives d’attentat. En 1965, il laisse entendre qu'il pourrait ne pas se représenter à l'élection présidentielle, et Yvonne, encourage discrètement ses proches à l’en dissuader…
Mai 1968. La France est en ébullition. De Gaulle ne la comprend plus. Les appels à son départ résonnent dans l'entourage du Premier ministre Pompidou. Les « événements » ne s’apaisent pas : les syndicats appellent les ouvriers à la révolte. Fin mai, le Général, sans prévenir, disparaît. A Baden-Baden, il retrouve son vieux fidèle le général Massu…
Fin 1968. Pompidou n'est plus Premier ministre. Dans ce crépuscule qui emporte les vieux amis il lance un référendum auquel lui-même a du mal à croire. Avant même les résultats, il enregistre son allocution télévisée et quitte l'Elysée. Il sait qu'il ne reviendra pas. Malraux vient le visiter dans la solitude de Colombey. La fin du chemin approche...
Dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, Sir Winston Churchill et le Général de Gaulle, qui avaient eu l’occasion de s’affronter et de se rejoindre à maintes reprises durant les quatre années du conflit, se sont retrouvés sur un autre champ de bataille l'insu de tous : celui de la mémoire. Chacun a écrit ses souvenirs de guerre de son côté, en sachant que l’autre en faisait autant au même moment. Un duel de mémorialistes ̀ fleurets mouchetés, qui ont voulu s’inscrire dans l’Histoire. Tous deux ont livré un témoignage de première main mais ont aussi produit une œuvre littéraire majeure du XXème siècle. Riche d’archives et de tournages sur les lieux intimes d’écriture de ces ouvrages en France et en Angleterre, ce documentaire raconte dans quelles conditions De Gaulle et Churchill ont écrit leurs Mémoires et relate l’affrontement littéraire et de points de vue qu’ils se sont livrés. L'écrivain Pierre Assouline porte un regard croisé et original sur ces Grand Hommes de lettres, sur deux styles littéraires, deux visions parfois opposées.
Documentaire réalisé par Pierre Assouline / Durée : 54' / Année : 2023 / Coproduction : Golden Light Productions / LCP–Assemblée nationale, avec la participation de Toute l’Histoire et du RTGE
Suivi d'un débat présenté par Jean-Pierre Gratien avec Pierre Assouline, écrivain, réalisateur du documentaire ; Jean-Luc Barré, historien, écrivain et éditeur ; François Kersaudy, historien spécialiste d'histoire militaire et diplomatique contemporaine.
Yves Thréard reçoit pour cette collection de ses Grands Entretiens, différentes personnalités autour de la thématique provenant d'une phrase que l'on doit au Général de Gaulle, laquelle ouvre ses Mémoires de guerre : « Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ».
Yves Thréard reçoit Yves de Gaulle, énarque, entrepreneur et ancien haut fonctionnaire. Dans cet entretien, il raconte comment « on dévoye la devise » de la France « en oubliant quelques fondamentaux ». Il observe que « la société est en train de se déstructurer » et « le pays ne se projette plus assez ». Le petit-fils du Général de Gaulle explique qu'il faut « reconstruire la collectivité de façon à lui redonner une histoire et une direction », tout en étant « adultes ».
Interrogée sur sa vision de la France, la journaliste politique et essayiste fait un diagnostic quelque peu acerbe. Selon elle, le pays a perdu sa singularité, l'école s'est effondrée, et les politiques parlent plus des Français que de la France.
Dans cet entretien, David Djaïz dresse un constat dramatique de l'état de la démocratie française, évoquant un « désinvestissement civique des Français » qui laisse alors la place à une « montée des populismes les plus excluants ». Selon lui, c'est d'abord « l'absence d'idéal mobilisateur » qui explique cette défiance continue. David Djaïz rêve pour la France d'une « république écologique, un nouveau mode de vivreensemble qui passerait par une ambition très profonde de transition écologique ».
Abnousse Shalmani, journaliste, écrivaine, et réalisatrice, parle ici de la France et de la richesse de sa culture. Sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité » est pour elle « une idée plus qu'une promesse », à laquelle « nous devons souscrire ». Malheureusement, le lien entre les trois valeurs a été oublié, constate-elle.
Présenté par : Yves Thréard / Réalisé par : François Goetghebeur / Durée : 25' / Année : 2021 / Production : LCP-Assemblée nationale