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Chaque voix compte - Nicolas Sarkozy condamné : une peine justifiée ?

EMISSION
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1 heure 5 minutes
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25 septembre 2025
À LA UNE / Les patrons montent au front

Après les représentants de l'intersyndicale, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu mercredi 24 septembre à Matignon les organisations patronales. A leur tête, le Medef et Patrick Martin. Après deux heures d'échange, le président de l'organisation a salué « une grande qualité d'écoute de la part du Premier ministre », mais s'avoue inquiet : « On ne parle plus d'emploi, plus de croissance, plus de compétitivité », a-t-il déploré. Dans son viseur, la taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Selon un sondage Elabe, 79 % des Français « réclament plus de justice fiscale », et trois sur quatre se disent favorables à cette même taxe que Patrick Martin désigne comme une « théorie dangereuse pour nos entreprises ». Mais encore, 69 % d'entre eux estiment qu'Emmanuel Macron a accordé trop d'aides publiques aux grandes entreprises. Face à ce sentiment partagé par la grande majorité des Français, le patron du Medef veut « rééquilibrer un débat monopolisé par la question des super-riches, alors que le vrai sujet de la France reste la relance de la dynamique économique ». Dans cet objectif, le Medef tiendra un « énorme meeting » le 13 octobre 2025, plus d'une semaine après la nouvelle mobilisation de l'intersyndicale. L'Union des entreprises de proximité (U2P) a précisé qu'elle ne participera pas à cette mobilisation, alors que la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) doit voter en interne sur sa participation. En se mobilisant de leur côté, les patrons parviendront-ils à rallier Sébastien Lecornu à leur cause ?

Invités :
- Nicolas Bergerault, co-fondateur de l'Atelier des chefs,
- Jean-Hervé Lorenzi, Président du Cercle des économistes,
- Yahya Fallah, entrepreneur, porte-parole de la CPME,
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP.

LA QUESTION QUI FÂCHE / Nicolas Sarkozy condamné : une peine justifiée ?

« S'ils veulent que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute, je suis innocent », déclare Nicolas Sarkozy ce 25 septembre 2025 au moment de sa sortie du tribunal correctionnel de Paris. L'ancien président de la République a été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour association de malfaiteurs. La justice le reconnaît coupable d'avoir noué un pacte avec le régime de Mouammar Kadhafi, en échange de fonds occultes estimés à plusieurs millions d'euros. C'est une condamnation inédite dans l'histoire de la Ve République : un ancien président jugé pour corruption à l'échelle internationale. L'ancien chef de l'État dénonce un « acharnement » ainsi qu'une décision « d'une gravité extrême pour l'Etat de droit » et va faire appel. Nathalie Gavarino, présidente du tribunal correctionnel, a motivé cette condamnation en décrivant des faits « d'une gravité exceptionnelle, d'une nature à altérer la confiance des citoyens ». Alors que les trois ONG parties civiles dans ce procès, Anticor, Transparency France et Sherpa, saluent une condamnation « historique et inédite » marquant « une étape essentielle dans la lutte contre la corruption et (qui) envoie un signal fort contre l'impunité ». A-t-on affaire à un « scandale » comme le proclame la défense de Nicolas Sarkozy ?

Invités :
- Stéphanie Caprin, vice-présidente de l'Union Syndicale des Magistrats,
- Sandra Cossart, directrice de l'association « Sherpa »,
- Bertrand Périer, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation,
- En visioconférence : Daniel Fasquelle, vice-président des Républicains.

Chroniques :
« Quelle histoire ! » : Condamnation de Nicolas Sarkozy : le coup de tonnerre par Laurent Guimier

« Bourbon express » par Marco Paumier.