Etudes de médecine : peut mieux faire
Ils sont 56 000 chaque année à s'inscrire en première année de médecine. Leur rêve ? Devenir médecin. Mais seulement 1 sur 10 obtiendra le fameux concours, sésame pour l'entrée en deuxième année. Et les recalés ne pourront le retenter qu'une seule fois. Le principe même de ce concours et son mode de sélection basé uniquement sur du par-coeur est vivement critiqué. Des réformes sont en cours sur l'ensemble du cursus mais elles restent au stade de l'expérimentation. Quelle réforme pour les études de médecine ? L'invité, Jean-Loup Salzmann, président de la conférence des présidents d'université et médecin hospitalier de formation, milite pour la suppression du concours, l'arrêt du numerus clausus et d'élargir l'accès aux études de médecine en créant des passerelles avec d'autres filières.
Reportage 1. Les prépas sont-elles vraiment indispensables ?
Ils sont environ 80% d'étudiants chaque année à payer une prépa privée pour se préparer aux examens de première année de médecine. Ces établissements sont devenus un passage obligé pour qui veut obtenir son concours. Des prépas aux prix très élevés, allant parfois jusqu'à plus de 6 000 euros l'année. Un véritable business estimé à 150 millions d'euros. Et pourtant, rien ne prouve que ces cours privés augmentent les chances de réussite des étudiants.
Reportage 2. L'absurdité du numerus clausus
Le numerus clausus limite chaque année le nombre d'étudiants retenus dans les études de médecine, et plus tard, au sein de chaque spécialité. Un accès à la médecine très restreint qui pousse certains étudiants à quitter le pays pour se former à l'étranger dans des universités privées. Ces quotas alimentent aussi la désertification médicale et le manque de praticien dans certaines spécialités.