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22 décembre 2019
Le cancer de la prostate est le premier cancer masculin en France, c'est un vraie question sanitaire, mais derrière ce cancer il y a un autre enjeu : celui des traitements. Le nombre d'ablations de la prostate a été multiplié par trois en vingt ans, et on opère aujourd'hui environ 20 000 hommes par an. Est-ce trop ? Certains cancers de la prostate ne sont pas agressifs, évoluent très lentement. D'après de nombreux spécialistes, ils seraient donc trop souvent opérés pour rien. Avec des conséquences difficile à vivre pour certains hommes : impuissance, incontinence, et un impact psychologique lourd sur les hommes et sur les couples. Plusieurs raisons à cela : Economiques : la T2A, système de financement à l'activité des hôpitaux, pousserait à une course à l'acte. Mais c'est aussi le dépistage qui est en cause : en le généralisant, on aurait détecté et opéré inutilement trop de cancers. Alors comment faire pour à la fois réduire la mortalité du cancer de la prostate tout en évitant les traitements et les séquelles inutiles ? Peut-on changer la prise en charge ? Pourquoi faire évoluer le dépistage ? C'est à toutes ces questions que nous tenterons de répondre dans ce nouveau numéro d'Etat de Santé.