Vingt-cinq ans après avoir été interprétée par Claude Brasseur et Jacques François, la pièce de Jean-Claude Brisville, "La dernière salve", a été à nouveau jouée pour le bicentenaire de la mort de Napoléon dans la prestigieuse cour d'Honneur de l'hôtel national des Invalides en juin 2021, au profit des blessés de guerre, avec le parrainage du Gouverneur Militaire de Paris.
"La dernière salve" est d'abord la mise en scène d'un duo-duel formidable entre Napoléon, l'Empereur déchu, et son geôlier britannique, Hudson-Lowe. Dans ce bras de fer historique et théâtral, le Français fait semblant, l'Anglais en fait trop. Napoléon Bonaparte eut un destin plus grand que lui-même, tandis qu'Hudson-Lowe ne reste dans les mémoires que parce qu'il fut un garde-chiourme trop zélé.
Sainte-Hélène, c'est aussi l'improbable et lugubre champ de bataille où se joue le combat d'un chef contre l'oubli. Par le Mémorial et par son agonie, l'Empereur s'emploie à dépasser sa vie d'homme pour devenir un mythe, et hanter l'avenir comme il a dominé le présent. Par-delà l'affrontement des deux hommes, et les réflexions qu'il entraîne - sur la gloire, la liberté et le courage - "La Dernière Salve "est enfin une méditation sur la réclusion - le confinement, pourrait-on dire... Au bout du monde, sur un caillou inhospitalier, que signifie s'évader ?
"La dernière salve" est produite par Yves Rousset-Rouard et Jean-Pascal Tranié. La pièce est jouée par la troupe du Théâtre de l'Archicube, dirigée par Christophe Barbier, ancien directeur de l'express, acteur, metteur en scène.