Nora Lakheal ne s'est pas toujours destinée à faire partie des forces de l'ordre. Et pourtant, elle fut la première femme à intégrer la section des Renseignements généraux dédiée à la lutte antiterroriste. Petite, son père lui répétait souvent : « Un flic, ça obéit aux ordres et ça désobéit à la loi », en référence à son expérience avec les policiers tunisiens. Nora Lakheal a grandi dans le nord de Paris, entre Barbès et la Gare du Nord, dans une famille unie mais aux ressources modestes. Après le lycée, Nora Lakheal se dirige, dans un premier temps, vers la philosophie. Un intérêt qui ne la lâchera jamais... Lorsqu'elle rejoint les rangs de la police, cette discipline l'aide à tenir pour ne pas être « broyée par la violence de la profession ».
Parmi ses références, elle cite, entre autres, Kant, Hobbes et Rousseau. Suite aux attentats du 11 septembre, les Renseignements généraux la recrutent pour une mission d'infiltration au plus près d'un islamiste qui fomente un attentat en France. Lors de cette opération, elle a la peur de sa vie : elle se fait « détroncher » et croit qu'elle va être éliminée. Aujourd'hui, Nora Lakheal souhaite informer sur son métier et espère faire naître des vocations. Son objectif est de faire changer de regard sur la police.