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Main basse sur l'eau

DOCUMENTAIRE
duration
52 minutes
Diffusé le
02 juillet 2020
Après l'or et le pétrole, voici venu le temps de la ruée vers l'eau. Les populations augmentent, l'agriculture s'étend, ajoutez à cela, la pollution et le réchauffement climatique... Partout sur le globe, la demande en eau explose.
En 2050, au moins une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries d'eau chroniques... De quoi attiser les convoitises des géants de la finance qui ont décidé de s'attaquer à ce secteur en y investissant des milliards d'euros.
Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank, la BNP... Les banques, les fonds de placements et les fonds spéculatifs se jettent sur tout ce qui a trait à l'eau, déjà appelée l'or bleu.
Mais l'eau douce peut-elle être considérée comme une matière première au même titre que le pétrole, le charbon ou le blé ? Peut-on laisser les acteurs de ces marchés - banques et fonds d'investissements - créer des instruments financiers pour parier sur sa valeur ? Ou bien faut-il sanctuariser cette ressource pour la protéger de la finance ?
De la Californie à l'Australie, de New York à Londres, cette investigation internationale raconte le combat qui oppose aujourd'hui les apôtres de la financiarisation de l'eau aux défenseurs du droit à l'eau pour tous. Les dangers d'un nouvel ordre guettent le citoyen et les Etats : de nouveaux rapports de force s'installent, l'accès à l'eau est menacé. Ce choc frontal se déroule sur plusieurs terrains : idéologique, politique, environnemental et bien sûr, économique. De son issue, dépend le sort des bientôt 10 milliards d'habitants de la planète. Car l'eau douce n'est pas une ressource infinie. Si la Terre est considérée comme un immense réservoir naturel, moins de 1% de ce stock est constitué d'eau douce, à l'état liquide, donc directement utilisable dans l'agriculture et l'industrie ou consommable par l'homme.
Ce film analyse et dénonce, pour la première fois, l'irruption de nouveaux acteurs, qui ne sont pas des opérateurs industriels, et qui fonctionnent selon d'autres critères, tels que rentabilité, dividende et vision à court terme. Leur motivation n'est pas de proposer un service, quel qu'en soit le prix, mais bien de parier sur les cours, de développer des outils financiers tels que la titrisation ou les contrats à terme, en partant du principe que le marché est le meilleur garant de la gestion des ressources naturelles. Une offensive financière qui a démarré dans les années 80 et qui menace aujourd'hui la dernière ressource à avoir échappé à la loi des marchés.