Attaques du Hamas contre Israël : l'Assemblée nationale observe une minute de silence en hommage aux victimes

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par Ludovic FAU, le Mardi 10 octobre 2023 à 17:55

Les attaques terroristes du Hamas contre Israël et leurs conséquences ont été le principal sujet des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, mardi 10 octobre. La séance s'est ouverte par une déclaration de la présidente de l'institution, Yaël Braun-Pivet, et une minute de silence en mémoire des victimes des attaques du Hamas. Puis chacun des dix groupes politiques du Palais-Bourbon a posé une question à la Première ministre, Elisabeth Borne, qui leur a répondu. 

"Horreur, sidération, angoisse. Le monde est aujourd'hui en état de choc devant la violence de l'attaque qui a frappé Israël." C'est ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale a ouvert les Questions au gouvernement, mardi 10 octobre. "Devant cette barbarie, je veux redire qu'Israël est un pays ami, à qui je veux réaffirmer au nom de la représentation nationale notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel", a aussi déclaré Yaël Braun-Pivet. Des mots que l'hémicycle s'est levé pour applaudir, une partie de la Nupes, notamment sur les bancs de La France insoumise, se levant avec un temps de retard et sans applaudir. 

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Quelques minutes plus tard, alors que l'Assemblée avait respecté une minute de silence en mémoire des victimes des attaques terroristes menées par le Hamas en Israël, les députés Les Républicains, ainsi que d'autres députés, notamment de la majorité présidentielle, ont brièvement quitté l'hémicycle lorsque le tour est venu, pour la présidente de La France insoumise, Mathilde Panot, de poser une question. 

Des images qui illustrent les critiques et les tensions autour de la ligne de réaction choisie par La France insoumise après les attaques perpétrées contre Israël alors que, au-delà de leurs nuances, de leurs différences, voire de leurs divergences, au sujet de la situation dans la région, tous les autres groupes de l'Assemblée - majorité et oppositions - ont clairement réagi et qualifié le Hamas de groupe "terroriste".  

Le matin, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale avait décidé que chaque groupe, par la voix de son président dans la plupart des cas, poserait une question à la Première ministre qui prendrait ensuite la parole pour leur répondre. 

Les groupes de la majorité présidentielle (Renaissance, Démocrate, Horizons), ainsi que les groupes du Rassemblement national et des Républicains ont redit leur condamnation sans faille des attaques du Hamas et leur soutien à Israël. Condamnation également de la part du groupe Liot, qui a, en outre, appelé à tout faire pour éviter un "engrenage incontrôlable" au Proche-Orient. A gauche, marquant leur différence avec La France insoumise, les groupe Socialistes, Gauche démocrate et républicaine (dont font partie les députés communistes) et Ecologiste, ont d'abord redit leur condamnation des attaques "terroristes" du Hamas contre Israël, avant d'exprimer craintes et critiques au sujet de la riposte à l'encontre de Gaza et de sa population. 

"Nous sommes face à une attaque terroriste, commise par un groupe terroriste, le Hamas", a martelé Elisabeth Borne en répondant aux groupes politiques, indiquant que condamner ces actes "avec la plus grande fermeté" était "la seule réponse possible, sans ambiguïté". Et la Première ministre d'ajouter, en visant la France insoumise, que : "Dans ce moment tragique, je trouve choquant et désolant d'entendre des voix dissonantes jusque sur ces bancs", 

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Soulignant qu'Israël a "le droit de se défendre face au terrorisme", la Première ministre a aussi dit la nécessité, au niveau international, de "tout mettre en œuvre pour permettre la désescalade et éviter l'embrasement" et de ne pas se détourner de "la recherche d'une paix durable au Moyen-Orient". 

Quant à d'éventuelles répercussions de la situation dans cette région du monde en France, Elisabeth Borne a voulu rassurer : "Je veux adresser un message à la communauté juive de notre pays, choquée et dont je mesure l'angoisse : nous sommes avec vous. S'en prendre à vous, c'est s'en prendre à toute la République", a déclaré la Première ministre. 

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