Démission de Sébastien Lecornu : Jean-Luc Mélenchon appelle la gauche à se "retrouver pour faire face à la situation nouvelle"

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Jean-Luc Mélenchon, le 6 octobre 2025.
Jean-Luc Mélenchon, le 6 octobre 2025. Capture Youtube
par Maxence Kagni, le Lundi 6 octobre 2025 à 13:55, mis à jour le Lundi 6 octobre 2025 à 14:21

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, appelle à la destitution du président de la République, via l'examen d'une motion qui a été déposée à l'Assemblée nationale. Il plaide, en outre, pour une réunion des formations de gauche, qui ont fait alliance au sein du Nouveau Front populaire en 2024, afin d'"examiner tous les moyens" permettant "de faire face à la situation nouvelle". 

Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron est "l'origine du chaos". Le triple candidat à l'élection présidentielle a appelé, ce lundi 6 octobre 2025, à la destitution du président de la République, quelques heures après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.

L'ancien député des Bouches-du-Rhône a pris la parole à la mi-journée, depuis le siège de La France insoumise à Paris. Il a évoqué un "moment politique sans précédent dans l'histoire de la Vème République". Selon lui, la crise politique que traverse la France est "le symptôme de l'impasse dans laquelle plonge inéluctablement la Vème République" depuis les élections législatives de 2024. Et de fustiger "l'acharnement" d'Emmanuel Macron à "vouloir décider l'exact contraire de ce qui avait été dit par les élections".

Nous sommes dans une impasse, personne ne peut le nier. Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon veut donc "en revenir au peupleet "mettre en cause la légitimité du président de la République dans les formes que notre démocratie parlementaire permet" : il plaide pour l'examen rapide de la motion de destitution d'Emmanuel Macron, déposée en septembre par 104 députés.

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Une rencontre entre les partis de l'ex-Nouveau Front populaire ?

Le leader de LFI appelle, en outre, les partis de gauche représentés à l'Assemblée nationale, qui avaient fait alliance lors des élections législatives de 2024, à se réunir pour envisager la suite. "Nous autres qui avons été élus sur un même programme (...) notre devoir est de nous retrouver pour examiner tous les moyens qui nous permettent de faire face à la situation nouvelle." Jean-Luc Mélenchon estime en effet que "d'une manière ou d'une autre, incessamment, le peuple français sera de nouveau convoqué à donner son avis". 

Dans ce contexte, il souhaite mettre de côté les dernières dissensions qui se sont accumulées à gauche depuis les législatives anticipées, estimant que "quoi qu'il ait pu se produire", les membres du Nouveau Front populaire doivent "apporter une réponse qui soit une issue gouvernementale". "Aucune combinaison, aucune magouille, aucune entente de derrière les rideaux ne peut se substituer à l'exigence que le peuple se prononce", a mis en garde Jean-Luc Mélenchon.