Europe : un rapport parlementaire fait le point sur les relations entre les Balkans et l'UE

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par Zacharie LEGROS, le Vendredi 12 mai 2023 à 12:49, mis à jour le Vendredi 12 mai 2023 à 15:15

Après un déplacement en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et en Albanie, au mois de mars, les députés Frédéric Petit (Démocrate) et Marine Hamelet (Rassemblement national) ont présenté leur rapport sur les relations entre ces pays des Balkans occidentaux et l'Union européenne. 

En cette semaine de la Journée de l'Europe, le 9 mai, deux députés ont présenté les conclusions de leur rapport rédigé à la suite d'un déplacement en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et en Albanie, entre le 12 et le 17 mars. Frédéric Petit (Démocrate) et Marine Hamelet (Rassemblement national) ont effectué cette présentation, mercredi 10 mai, devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Pour Frédéric Petit (MoDem), les pays des Balkans sont "l'avenir de l'Union européenne". Le député de la 7e circonscription des Français établis hors de France, qui comprend notamment les trois pays qui font l'objet de ce rapport, préconise de travailler dans le sens d'une "adhésion exigeante" à l'UE.  

De ce déplacement, la députée Marine Hamelet (RN) tire des conclusions inverses sur l'adhésion : "Je pense qu’ils ne sont pas du tout prêts", a-t-elle indiqué devant la commission des affaires étrangères. "Hostile à l'adhésion", son groupe préfère "renforcer la coopération" de façon bilatérale avec ces pays. 

Premier défi auquel ces pays sont confrontés : la fragilité de leurs institutions. Le rapport d'information insiste sur les problèmes liés à "la corruption et [au] clientélisme" qui aboutit à une forme de "confiscation de l’État".

Par ailleurs, le rapport souligne le retard économique dont souffrent certains de ces pays et indique que "la décarbonation des économies de la région constitue ainsi un enjeu majeur". À ce titre l'Albanie, dont la production électrique est essentiellement hydraulique, constitue un exemple.

En matière de sécurité, le rapport établit que "les stocks issus des guerres qui ont touché l’ex-Yougoslavie dans les années 1990 et des pillages de dépôts" alimentant la filière de trafic d'armes. Autre problème : le passage par ces territoires de l'une des routes du trafic drogue, notamment pour les opiacés en provenance d'Afghanistan.

Enfin, dans cette région d'Europe où les plaies ouvertes par les guerres d'ex-Yougoslavie (1991-2001) sont encore béantes, les questions de nationalités, quatrième et dernier axe du rapport, sont encore particulièrement sensibles. Mais Frédéric Petit juge que l'adhésion à l'UE permettrait justement d' "implanter le modèle de règlement des conflits" sur lequel l'Union s'est elle-même construite.