Le "Grand prix humour et politique" 2022 du Press club décerné à Fabien Roussel

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Fabien Roussel, dans l'émission Emois&Moi, sur LCP
par Maxence Kagni, le Mardi 6 décembre 2022 à 10:00, mis à jour le Mardi 6 décembre 2022 à 23:11

Le Press club a remis, ce mardi soir, 6 décembre, le "Grand prix humour et politique" 2022, dont LCP est partenaire, à Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF et député du Nord a été distingué pour cette phrase prononcée, sur TF1, le 14 mars dernier : "Les stations-service sont le seul endroit en France où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer."

"Les stations-service sont le seul endroit en France où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer." Prononcée le 14 mars dernier, en pleine campagne présidentielle, sur TF1, cette phrase vaut à Fabien Roussel de se voir décerner le "Grand prix humour et politique 2022". 

Ce prix est remis tous les ans à la personnalité politique française qui a "prononcé la phrase la plus drôle de l’année, qu’il s’agisse indistinctement d’humour volontaire ou
involontaire
".

L'ironie d'Edouard Philippe sur Jean-Luc Mélenchon

Le jury du Press club, composé de journalistes, a aussi distingué plusieurs autres personnalités politiques avec différents prix.  

Le prix du jury revient à Nicolas Sarkozy pour sa saillie à l'encontre de Valérie Pécresse, la candidate malheureuse de la droite à l'élection présidentielle : "Ce n'est pas parce que tu achètes de la peinture, une toile et des pinceaux que tu deviens Picasso. Valérie Pécresse, elle a pris mes idées, mon programme et elle a fait 4,8%", a déclaré l'ancien chef de l’État, dans une interview publiée en novembre dans Le Point.

Deux phrases ex-aequo ont reçu le prix spécial du jury. La première a été prononcée par Édouard Philippe dans Sud Ouest, le 29 mai, à propos de Jean-Luc Mélenchon, battu à l'élection présidentielle et qui prétendait au poste de Premier ministre lors des élections législatives : "Il faut une certaine audace pour que quelqu'un qui a été battu à une élection où il était candidat puisse penser qu'il sera élu à une élection où il n'est pas candidat !" La seconde est attribuée à l'ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, cité par Le Canard enchaîné, le 22 juin : "Élisabeth Borne est formidable mais personne ne le sait".

Le prix des internautes a été remporté par Rachida Dati. La maire du VIIe arrondissement de Paris a lancé en plein conseil de Paris, le 31 mai, à la maire de Paris Anne Hidalgo : "Votre présence au conseil de Paris est aussi anecdotique que votre score à la présidentielle." Anne Hidalgo a recueilli 1,74% des suffrages exprimés au premier tour.

Sandrine Rousseau, prix de la récidive 

Plusieurs autres phrases ont été récompensées. 

La première est l’œuvre de l'ancien député Thierry Solère, passé lors de la précédente mandature des Républicains à la majorité présidentielle : "Mon anatomie fait que si j'ai le cul entre deux chaises, je suis parfaitement assis." Cette phrase, prononcée dans Le Parisien le 21 février, remporte le prix de l'encouragement.

Le prix de la camaraderie revient au président de la commission des finances, Eric Coquerel : "S'imaginer qu'on va remplacer Jean-Luc Mélenchon comme ça, c'est une vue de l'esprit. C'est comme de se poser la question de qui va remplacer Jaurès."

Sandrine Rousseau remporte le prix de la récidive pour trois phrases :

  • "Je voudrais qu'il y ait une possibilité de délit de non-partage des tâches domestiques." (Madmoizelle - 21 mars)
  • "Les SDF meurent plus de chaleur l'été que l'hiver." (A l'Assemblée nationale, le 12 juillet)
  • "Il faut changer aussi de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité." (Journées d'été des écologistes à Grenoble, le 27 août)

Les autres prix

Prix de la révélation - La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak pour son clip avec Jack Lang #mabonneraison, qui visait à faire revenir le public dans les salles de cinéma.

Prix de la résilience - Anne Hidalgo, maire de Paris : "Tous les matins, je me lève en me disant que tout le monde m'aime." (Confidence faite à Gaspard Gantzer, qui la révèle dans son livre, reprise par l'Obs le 1 septembre)

Prix de la persévérance - André Santini, ancien ministre, maire d'Issy-les-Moulineaux : "Mon parti soutient Valérie Pécresse parce qu'elle s'est engagée à prolonger la ligne 12 jusqu'au pont de Meudon." (Le Point, 25 mars).

Prix du jeu de Miot (en hommage à Jean Miot, qui a notamment dirigé l'AFP) - Douchka Markovic, conseillère écologiste de Paris, déléguée auprès du maire du 18e arrondissement, chargée de la condition animale : "Il y a à Paris des rats que je préfère nommer surmulots." Des "surmulots" qu'elle a aussi qualifiés "d'auxiliaires de la maîtrise des déchets" lors d'une séance du conseil de Paris, le 8 juillet.