Législatives 2024 : Attal, Darmanin, Hollande, Ruffin, Borne, Wauquiez... Les figures nationales en lice au 2nd tour

A quatre jours du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, la configuration politique a évolué depuis le premier tour, notamment en raison des nombreux désistements dans des circonscriptions qui étaient en situation de triangulaire avec des candidats du Rassemblement national bien placés pour l'emporter. Au final, près de 220 candidats - essentiellement issus de la gauche et de la coalition présidentielle - ont décidé de se désister pour tenter d'éviter une victoire du parti de Jordan Bardella dans leur circonscription. 

C'est dans ce contexte que plusieurs figures politiques nationales, dans des situations variables à l'issue du premier tour, sont en lice pour le second tour. Certaines de ces personnalités, élues en 2022,  sont candidates à un nouveau mandat. D'autres, qui ne siégeaient plus à l'Assemblée nationale, veulent y faire leur retour. Passage en revue des différentes situations.  

Ensemble : Attal, Darmanin, Borne, Braun-Pivet

Parmi les 24 membres du gouvernement qui étaient candidats aux élections législatives, plusieurs ministres, qualifiées pour le second tour, mais arrivées en troisième position dans leur circonscription, ont décidé de se retirer pour ne pas risquer de contribuer à l'élection d'un candidat du Rassemblement national. C'est le cas de Fadila Khattabi en Côte-d'Or (3^ème circonscription), Marie Guévenoux dans l'Essonne (9^ème), Sabrina Agresti-Roubache dans les Bouches-du-Rhône (1^ère), Patricia Mirallès dans l'Hérault (1^ère), Dominique Faure en Haute-Garonne (10^ème).

Candidat dans les Hauts-de-Seine (10^ème circonscription), le Premier ministre, Gabriel Attal, est quant à lui en ballotage très favorable. Arrivé en tête avec 43,85 % des suffrages, il est opposé au second tout à la candidate du Nouveau Front populaire Cécile Soubelet (35,53 %). Mais tous les ministres qui restent en course ne sont pas en aussi bonne situation. 

Dans le Nord (10^ème circonscription), le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est en première position avec 36,03 % des voix à l'issue du premier tour. Mais il est talonné par le candidat du Rassemblement national Bastien Verbrugghe, arrivé deuxième (34,31 %). Le désistement de la candidate du Nouveau Front populaire Leslie Mortreux (24,82 %) pourrait cependant bénéficier au ministre. 

Parmi les autres membres du gouvernement, Agnès Pannier-Runacher (2^ème circonscription du Pas-de-Calais), Guillaume Kasbarian (1^ère d'Eure-et-Loir) et Hervé Berville (2^ème des Côtes-d'Armor), feront également face à des candidats du parti de Jordan Bardella arrivés en tête dimanche 30 juin. Ils affronteront respectivement Alban Heusèle, Emma Minot et Antoine Kieffer. Dans la 3^ème circonscription de Paris, Stanislas Guerini est quant à lui en difficulté face la candidate du Nouveau Front populaire, Léa Balage El Mariky, arrivé loin devant lui au premier tour. 

Hors gouvernement, la situation est incertaine pour l'ex-Première ministre, Elisabeth Borne, arrivée derrière le candidat du RN Nicolas Calbrix dans la 6^ème circonscription du Calvados. Sans certitude sur le résultat, le retrait du représentant du NFP, Noé Gauchard, devrait néanmoins profiter à l'ex-Première ministre. De son côté, arrivée en tête au premier tour dans la 5^ème des Yvelines, la présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est confrontée à une triangulaire. Elle fait face au maire Les Républicains de Maisons-Laffitte, Jacques Myard, soutenu par le RN, qui est arrivé troisième dimanche dernier, et au candidat NFP Yassine Benyettou, arrivé deuxième, qui a refusé de se désister.  

Nouveau Front populaire : Ruffin, Hollande, Chassaigne

Sous les couleurs du Nouveau Front populaire dans la 1^ère circonscription de la Somme, François Ruffin (33,92 %) est en difficulté face à la candidate du Rassemblement national, Nathalie Ribeiro Billet (40,69 %). Il devrait cependant bénéficier du désistement de la candidate de la coalition présidentielle Albane Branlant (22,68 %). 

Dans la 1ère circonscription de Corrèze, François Hollande (37,63 %), est quant à lui confronté à une triangulaire. En tête à l'issue du premier tour, l'ancien président de la République affronte la candidate du Rassemblement national Maïtey Pouget (30,89 %) et le député Les Républicains sortant Francis Dubois (28,64 %) qui ne s'est pas retiré après être arrivé troisième.

Parmi les autres figures du NFP en lice dimanche, le communiste André Chassaigne (37,78 %) doit faire face à une forte poussée du RN dans la 5^ème circonscription du Puy-de-Dôme. En tête au premier tour, le président sortant du groupe Gauche démocrate et républicaine est talonné par Brigitte Carletto (37,02 %) qui a presque doublé son score par rapport à 2022, dans cette circonscription où la candidate Ensemble Véronique Bastet (15,54 %) et celle des Républicains Yves Courtailhac (8,57 %) ont été éliminées le 30 juin.

Les Républicains : Wauquiez, Marleix

Député entre 2004 et 2007, puis 2012 et 2017, Laurent Wauquiez veut faire son retour à l'Assemblée nationale. Candidat dans la 1^ère circonscription de la Haute-Loire (36,8 %), il a légèrement devancé la candidate du Rassemblement national Alexandre Heuzey (34,18 %). Après ce score serré, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes devrait bénéficier du retrait de la représentante du Nouveau Front populaire Celline Gacon (18,66 %). 

De son côté, le président sortant du groupe Les Républicains, Olivier Marleix (25,92 %), n'est arrivé qu'en deuxième position dans la 2^ème circonscription d'Eure-et-Loir derrière le candidat RN Olivier Dubois (38,33 %). Le résultat final dépendra donc notamment des reports éventuels de voix après le désistement de la candidate NFP Nadia Faveris (25,59 %), destiné à barrer la route au parti de Jordan Bardella dans cette circonscription.