Investi par par la majorité présidentielle dans la 4e circonscription de Dordogne, cet ancien conseiller à l'Elysée, issu de la droite, a annoncé, mercredi 18 mai, le retrait de sa candidature, critiquée ces derniers jours en raison de sa condamnation en 2020 dans une affaire de violence conjugale.
"Nous avons convenu ensemble qu'il retire sa candidature." Le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini, a annoncé, mercredi 18 mai, le retrait de Jérôme Peyrat dans la 4e circonscription de la Dordogne. La candidature du maire de La Roque-Gageac (426 habitants), également conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, était critiquée en raison de sa condamnation, en septembre 2020, à une amende de 3.000 euros avec sursis, dans une affaire de violence conjugale envers une ex-compagne, causant 14 jours d'ITT.
Cet ancien conseiller d'Emmanuel Macon à l'Elysée, issu des rangs de la droite, avait été investi par Ensemble! (l'alliance de La République en marche, du MoDem de François Bayrou et de Horizons d'Edouard Philippe) en lieu et place de la députée sortante, pourtant membre du groupe de La République en marche, Jacqueline Dubois. Mercredi matin, celle-ci avait affirmé dans un communiqué de presse sa volonté de faire dissidence. Interrogée sur France Bleu, l'élue avait déclaré que "la candidature de Monsieur Peyrat affaiblit La République en marche, son honneur serait de se retirer".
"De quoi parle-t-elle quand elle ne parle pas de moi ?", avait répondu Jérôme Peyrat à la mi-journée, sur France Bleu, affirmant maintenir sa candidature. Avant de changer de position en fin d'après-midi : "J'entends que ma candidature pourrait porter atteinte à ma famille politique. Je la retire", explique l'ancien candidat dans un communiqué cité par l'AFP.
"L'alliance de la mauvaise foi, des raccourcis partisans et de la bonne conscience a peu de frais, amplifiée par des canaux digitaux où l'anonymat le dispute à l'ignorance des procureurs d'occasion, amalgame un épisode de ma vie sur lequel je me suis largement expliqué, avec une violence qui m'est totalement étrangère", affirme-t-il. "J'invite chacune et chacun à regarder précisément les faits qui me sont reprochés, la décision de justice et les autres décisions prises dans cette affaire", ajoute Jérôme Peyrat, qui a indiqué récemment au Monde que son ex-compagne a, quant à elle, été "condamnée à une amende ferme pour des appels et messages malveillants, ainsi que mise en examen pour diffamation".
Stanislas Guerini fait également son mea culpa dans le communiqué qu'il a publié sur les réseaux sociaux : "Je mesure que les propos que j'ai tenus ce matin sur France Info ont pu heurter et blesser." Le délégué général de La République en marche avait pris la défense de Jérôme Peyrat, le qualifiant d'"honnête homme" et affirmant ne pas "croire qu'il soit capable de violences sur les femmes". "Je veux réaffirmer ici avec force un engagement total de la majorité présidentielle pour soutenir la libération de la parole des femmes sur les faits de violences, afin que la justice puisse faire son travail", explique-t-il.