Retraites: s'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux un texte sera soumis au Parlement, même sans "accord général", annonce François Bayrou

Ce ne sera pas tout ou rien... Lors de sa déclaration de politique générale hier, François Bayrou, a annoncé sa décision de remettre en chantier le dossier des retraites. Mais sans suspension. Et avec deux solutions : un accord entre partenaires sociaux qui aboutirait à une réforme de la réforme, ou un échec des négociations avec pour conséquence le maintien de la loi actuelle qui prévoit notamment le report progressif de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. 

Dans la foulée, le Parti socialiste a fait savoir que le compte n'y était pas, demandant un retour au Parlement, même au cas où un accord ne serait pas trouvé par les partenaires sociaux, et faisant planer la menace de voter la censure sans réponse claire de la part du Premier ministre. 

Ce mercredi, lors des Questions au gouvernement, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a interrogé François Bayrou à ce sujet. 

En réponse, le chef du gouvernement a ajouté une troisième hypothèse à celles qu'il avait évoquées lors de sa déclaration de politique générale. S'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites, mais pas d'"accord général", un texte sera quand même soumis au Parlement, s'est-il engagé. 

Tout en disant croire à la possibilité d'un accord, François Bayrou a concédé : "Il est peut-être probable qu'il se produise une situation dans laquelle des marges de progression, de mouvement, de changement, d'adaptation, auront été identifiées sans qu'il y ait un accord général". "Si c'est le cas, nous proposerons un texte qui reprendra ces adaptations et ces progrès et nous le soumettrons à l'Assemblée", a déclaré le Premier ministre.