Depuis l'intervention aérienne de la Russie en Syrie, il y a trois semaines, le conflit syrien a pris un autre tournant diplomatique et militaire. Anthony Blinken, secrétaire adjoint d'Etat adjoint des Etats-Unis, estime que la Russie ne doit pas « s'enliser sur le terrain » et aurait tout intérêt à « pousser Assad et le régime vers une transition ». Le départ de Bachar Al-Assad ne semble plus être un préalable à la résolution du conflit syrien.
Ce vendredi 30 octobre à Vienne en Autriche, des pourparlers se tiendront pour discuter d'une transition politique alors que les propositions divergent entre les principaux acteurs du dossier syrien. Pour la première fois, l'Iran a été convié à la table des négociations par la Russie et devient un acteur incontournable de la sortie de crise. La réunion rassemblera les Etats-Unis, les européens, la Russie ainsi que l'Arabie saoudite, grande rivale de l'Iran. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, représentera la France à cette occasion.
Alors que la ligne du gouvernement est ferme sur la volonté de ne pas négocier avec Bachar Al-Assad, trois députés français (Jean-Frédéric Poisson, Véronique Besse et Xavier Breton) étaient reçus officiellement en Syrie en début de semaine par le pouvoir en place.
Faut-il tendre la main à Bachar Al-Assad pour lutter contre Daech et mettre fin au conflit syrien ? Les parlementaires français ont-ils eu raison de rencontrer le président syrien ? Vladimir Poutine est-il une clé dans la résolution du conflit ?
Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.
Invités :
- Jean-Frédéric Poisson, député Les Républicains des Yvelines
- Eduardo Rihan-Cypel, député PS de Seine-et-Marne et secrétaire national du PS en charge de la défense
- Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Syrie
- Sophie Nivelle-Cardinale, journaliste et réalisatrice du documentaire Disparus
Question JDD : Nicolas Sarkozy a-t-il raison de tendre la main à Vladimir Poutine ?