"Blocus challenge" : Louis Boyard critiqué par Yaël Braun-Pivet pour avoir promis une visite de l'Assemblée aux vainqueurs

"Bon, le 7 mars, on fait quoi ?" : c'est par ces mots que commence la vidéo postée sur Twitter, dimanche 5 mars, par le député La France insoumise Louis Boyard. Deux jours avant la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'élu a lancé un "blocus challenge" : Louis Boyard propose aux lycéens et aux étudiants de poster sur le réseau social leur "plus belle photo [du] blocus" de leur établissement. Après un tirage au sort, une des "équipe de bloqueurs" sera invitée à l'Assemblée nationale pour visiter le Palais Bourbon.

"L'Assemblée nationale n'est pas un prix de concours. La politique n'est pas un challenge TikTok", a aussitôt réagi sur Twitter Yaël Braun-Pivet. La présidente de l'Assemblée nationale a demandé au député LFI de "respecter [sa] fonction", "[son] institution", mais aussi "les Français".

La politique n'est pas un challenge TikTok. Yaël Braun-Pivet sur Twitter

"Commencez  par retirer votre réforme des retraites", lui a répondu Louis Boyard, dénonçant, "au passage", les "millions d'euros d'actions" détenues par la présidente de l'Assemblée nationale.

"Le ridicule ne tue pas"

La démarche du député La France insoumise a été critiquée par des élus de la majorité parlementaire et de droite. "Si le ridicule ne tue pas, le Parlement est de plus en plus affaibli par l'indignité des méthodes de la Mélenchonie", a écrit sur Twitter l'élue Renaissance Charlotte Parmentier-Lecocq. "Cela en dit long de la conception des Insoumis", a pour sa part réagi Philippe Gosselin (Les Républicains).

Louis Boyard a été soutenu par plusieurs élus Insoumis comme Arnaud Le Gall, Jérôme Legavre ou Antoine Léaument. Le député écologiste Benjamin Lucas a pour sa part ironisé sur "ceux qui trouvent normal d’installer deux députés d’extrême droite au perchoir [et qui] se scandalisent que Louis Boyard invite des jeunes qui se mobilisent pour leur avenir à visiter l’Assemblée nationale".

Outre le contexte politique de la réforme des retraites, cette polémique intervient alors que depuis le début de la législature, un système d'inscription en ligne a été mis en place et des créneaux supplémentaires ouverts pour permettre aux Français qui le souhaitent de pouvoir, plus facilement qu'auparavant, visiter l'Assemblée nationale.