Invitée de Lundi C'est Politique ce lundi 30 juin, Clémentine Autain (Écologiste et social) a appelé la gauche à "faire du commun", s'opposant à la "reconstitution de deux gauches irréconciliables". Elle a aussi accusé Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann d'incarner l'un comme l'autre "deux empêcheurs de se réunir".
"Deux empêcheurs de se réunir". C'est ainsi que Clémentine Autain (Écologiste et social) a renvoyé dos à dos le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, et le fondateur de Place Publique, Raphaël Glucksmann. "Chacun se nourrit de l'autre pour expliquer qu'au fond, on ne peut pas avoir de solution ensemble", a estimé la députée, qualifiant cette attitude de "totalement irresponsable" alors que la période est à la tripartition de la vie politique, et que le Rassemblement national aspire à gouverner.
"Je ne me résous pas à ce scénario de reconstitution de deux gauches irréconciliables", a aussi indiqué la candidate à une primaire de la gauche, appelant à l'élaboration d'"un travail programmatique" qui aurait vocation à rester "dans l'épure de ce qu'a été le programme du Nouveau front populaire". La co-fondatrice du mouvement "L'Après" s'était déjà prononcée pour une candidature commune de la gauche à l’élection présidentielle de 2027.
Il faut deux jambes si on veut gagner. Le rassemblement des gauches et des écologistes, sur la base d'un projet de transformation en profondeur du pays. Clémentine Autain (Ecologiste et social)
Revenant sur son départ du mouvement incarné par Jean-Luc Mélenchon en juillet 2024, la députée a par ailleurs admis qu'elle aurait "préféré gagner les batailles dans La France insoumise", tout en réitérant le terme de "purge" dont elle et plusieurs autres, parmi lesquels Alexis Corbière, Raquel Garrido et Danielle Simonnet, avaient alors fait les frais. "Ce n'est pas possible d'être en désaccord à l'intérieur de LFI, sur un sujet ou sur autre", a-t-elle aussi regretté, évoquant tour à tour "l'affaire Quatennens" et "la stratégie du bruit et de la fureur", et dénonçant une forme de "brutalité" au sein de la direction du mouvement.
Clémentine Autain a par ailleurs indiqué qu'elle voterait la motion de censure à l'initiative des Socialistes et dont l'examen aura lieu mardi en fin de journée. Elle a cependant exhorté la gauche à "faire du commun", regrettant l'échec du dépôt d'une motion commune aux quatre groupes représentés à l'Assemblée. Au vu du probable échec de cette censure en raison du refus du Rassemblement national de la voter, Clémentine Autain a renvoyé cette perspective à l'automne et à la sanction du futur budget qui sera alors présenté au Parlement.