Dissolution de l'Assemblée nationale : "Il y avait un autre chemin, qui était le chemin d'une coalition", considère Yaël Braun-Pivet

Actualité
Image
Yael Braun-Pivet - 20-10-2023
par Ludovic FAU, le Lundi 10 juin 2024 à 07:38, mis à jour le Mardi 11 juin 2024 à 19:15

La présidente de l'Assemblée nationale sortante, Yaël Braun-Pivet dit comprendre la décision prise par Emmanuel Macron, mais elle estime qu'il y avait "un autre chemin", celui d'une "coalition". "La démocratie est en danger lorsque les populistes gagnent", a-t-elle aussi déclarée, ce lundi 10 juin, sur France 2. 

"Il est important, toujours, de regarder la situation en face et d'écouter ce que nous disent les Français. (...) Le Président a pris une décision suite à un vote très clair des Français". En cela, Yaël Braun-Pivet dit comprendre la décision du président de la République de convoquer des élections législatives anticipées.

Tweet URL

Invitée de France 2 ce lundi 10 juin, la présidente de l'Assemblée nationale sortante a cependant immédiatement ajouté que, selon elle : "Il y avait un autre chemin, qui était le chemin d'une coalition". "Ce qui m'a frappé hier soir, ce sont l'ensemble des réactions des forces politiques. Tout le monde se renvoyait dos à dos les responsabilités. Et chacun se remet à cliver le pays. Je ne fais de la politique que depuis sept ans. J'ai décidé de m'engager parce que je pensais qu'on allait faire différemment, qu'on allait réussir à réunir les énergies pour avancer dans le sens de l'intérêt général. C'est raté. On n'arrive pas en France à dépasser ces querelles partisanes pour essayer de penser ensemble à l'avenir de notre pays", a regretté la députée Renaissance des Yvelines. Et de lancer : "Ça suffit les querelles de partis !"   

Tout en espérant une "majorité solide" qui permettra au Président "d'engager la France sur les bons rails", Yaël Braun-Pivet a évoqué une majorité "qui va devoir se constituer, se reconstruire". Ajoutant : "Je ne crois pas en l'hégémonie d'un seul parti et je ne le souhaite pas", elle a souligné la nécessité de "coopérer" avec le Sénat et son président, Gérard Larcher, avec Les Républicains, ainsi qu'avec les socialistes, les écologistes... "Moi, j'en ai marre de cette vie politique où on se renvoie la responsabilité des échecs", a-t-elle martelé. 

La démocratie est en danger lorsque les populistes gagnent. Yaël Braun-Pivet

Disant espérer que les Français "donneront une majorité cohérente pour diriger le pays, loin des extrêmes, parce que les extrêmes ne font que nous diviser", la présidente sortante de l'Assemblée nationale a déclaré : "Lorsque les populistes sont au pouvoir, c'est l'Etat de droit qui est menacé. La démocratie est en danger lorsque les populistes gagnent".