Plusieurs parlementaires de La France insoumise, dont Marie Mesmeur, Thomas Portes François Piquemal, ou encore Rima Hassan, ont embarqué ces derniers jours sur la flottille internationale pour Gaza. A bord des navires : de l'aide humanitaire et des militants pro-palestiniens.
"Je vais rejoindre une seconde flottille, qui s'appelle Thousand Madleens to Gaza", a déclaré ce mardi matin la députée Alma Dufour lors du point presse hebdomadaire du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale. L'objectif ? Rejoindre une première flottille internationale prénommée "Global Sumud Flotilla" et composée d'une trentaine de bateaux qui naviguent déjà vers Gaza. Et ce, afin de "grossir" le nombre d'embarcations "qui essaieront de forcer le blocus humanitaire".
En pleine mer, l'élue de Seine-Maritime retrouvera plusieurs de ses camarades insoumis : les eurodéputées Rima Hassan et Emma Fourreau, ainsi que les députés Marie Mesmeur et Thomas Portes, partis de Tunis (Tunisie) ou de Sicile (Italie). Leur collègue François Piquemal est, lui, actuellement sur son lieu de départ, en Grèce. Plusieurs d'entre eux relatent leur navigation sur les réseaux sociaux.
"La flottille 'Farzen Madleens to Gaza' a proposé à d'autres groupes politiques d'envoyer des représentants et personne ne s'est dévoué", a affirmé Alma Dufour ce mardi, se disant "particulièrement inquiète du manque de réaction" du gouvernement français, alors que "la Belgique et l'Espagne ont octroyé la protection diplomatique aux ressortissants de leur pays qui se trouvent sur la flottille".
Déjà, en juillet, deux élues LFI – la députée Gabrielle Cathala et l'eurodéputée Emma Fourreau – étaient montées à bord d'un bateau humanitaire à destination de Gaza, un peu plus d'un mois après le départ du "Madleen", autre navire intercepté par Israël, où se trouvait Rima Hassan.
Sur X, Jean-Luc Mélenchon a salué lundi "le courage" et "l'engagement total dans la lutte" de cette dernière.
D'autres personnalités, comme la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et l'actrice française Adèle Haenel, ont également embarqué sur la flottille internationale, qui a finalement pu quitter la Tunisie lundi 15 septembre, après plusieurs reports, en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo. "Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, [de lui dire] que le monde ne l'a pas oubliée", a déclaré Greta Thunberg à l'AFP, avant le départ de "Sumud" du port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie. "Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.
Au moins 18 bateaux devant rejoindre l'opération "Global Sumud Flotilla" sont également partis samedi de Catane en Sicile, accompagnés par un navire de soutien de l'ONG italienne Emergency, selon les organisateurs et des médias italiens. Un groupe de voiliers a, par ailleurs, quitté la Corse vendredi dernier pour participer à une autre opération maritime vers Gaza rattachée à une flottille baptisée "Freedom Flotilla Coalition" qui devrait partir du sud de l'Italie d'ici fin septembre.