Le Nouveau Front Populaire obtient le plus grand nombre de sièges (177 à 192 sièges), selon les estimations d'Ipsos Talan pour LCP-Assemblée nationale. Arrivent ensuite la coalition présidentielle Ensemble (152 à 158 sièges) et le Rassemblement national (138 à 145 sièges). Le Premier ministre, Gabriel Attal, présentera sa démission lundi matin.
*Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI, LCP Assemblée Nationale.
Estimation en sièges d'Ipsos Talan, pour LCP-Assemblée nationale, France Télévisions, Radio France, France24/RFI.
Au total, l'Assemblée nationale compte 577 sièges, ce qui situe à la majorité absolue à 289 sièges.
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Parmi les candidats du Nouveau Front Populaire, Cyrielle Chatelain, François Hollande, François Ruffin, Ugo Bernalicis, Arthur Delaporte, Guillaume Garot, Dominique Voynet, André Chassaigne, Boris Vallaud, Aurélien Rousseau et Raphaël Arnault sont élus ou réélus députés.
Selon les estimations d'Ipsos Talan pour LCP, le Nouveau Front Populaire devrait obtenir 177 à 192 sièges.
Parmi les candidats de la coalition présidentielle Ensemble, Yaël Braun-Pivet, Laurent Marcangeli, Eric Woerth, Marc Fesneau, Stéphane Travert, Gérald Darmanin, Elisabeth Borne, Jean-Paul Mattéi, Hervé Berville, Franck Riester, Astrid Panosyan-Bouvet, Philippe Vigier, Sacha Houlié, Violette Spillebout, Richard Ramos, Geneviève Darrieussecq, Florent Boudié, Frédéric Valletoux, Aurore Bergé, Agnès Pannier-Runacher et Stéphane Séjourné sont réélus députés.
Selon les estimations d'Ipsos Talan pour LCP, la coalition présidentielle Ensemble devrait obtenir 152 à 158 sièges.
Parmi les candidats du Rassemblement national et de ses alliés, Jean-Philippe Tanguy (RN), Thomas Ménagé (RN), Caroline Parmentier (RN), Frédéric Boccaletti (RN), Laurent Jacobelli (RN), Hélène Laporte (RN), Eric Ciotti (LR-RN) sont réélus députés.
Selon les estimations d'Ipsos Talan pour LCP, le RN et ses alliés devraient obtenir 138 à 145 sièges.
Parmi les candidats Les Républicains, Olivier Marleix (LR), Aurélien Pradié (LR), Annie Genevard (LR), Julien Dive (LR), Laurent Wauquiez (LR), Vincent Jeanbrun (LR), Philippe Gosselin (divers droite) sont élus ou réélus députés.
Selon les estimations d'Ipsos Talan pour LCP, le parti Les Républicains et les élus divers droite devraient obtenir 63 à 67 sièges.
Par ailleurs, Olivier Falorni (Divers gauche) et Charles de Courson (Divers centre) ont été réélus.
Caroline Fiat (NFP), Sébastien Jumel (NFP), Valérie Rabault (NFP), Philippe Poutou (NFP), Emilie Chandler (Ensemble), Anne-Laurence Petel (Ensemble), Olivier Véran (Ensemble), Pierre Henri Dumont (LR), Jérôme Sainte-Marie (RN), Jean-Lin Lacapelle (RN), Grégoire de Fournas (RN), Marie-Caroline Le Pen (RN), Guilhem Carayon (LR-RN), Bertrand Pancher (Liot), Nicolas Dupont-Aignan (Souverainistes) et Emmanuelle Ménard (Divers droite) n'ont pas été élus députés ce dimanche soir.
"Les macronistes ont été battus", déclare la présidente sortante du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. "Nous sommes prêts à gouverner", continue Mathilde Panot, qui ajoute que chaque groupe parlementaire "devra prendre ses responsabilités". La députée LFI entend mettre au vote des réformes comme "l'abrogation de la réforme de la retraite" ou "le rétablissement de l'ISF".
Eric Ciotti dénonce "l'apprenti sorcier de l'Elysée Emmanuel Macron" qui a "installé une majorité relative tenue par Jean-Luc Mélenchon". Eric Ciotti, qui a conclu une alliance électorale avec le Rassemblement national, a été réélu député des Alpes-Maritimes.
"Comme nos aînés de 1936, on s'en est sortis par le haut et ce soir, l'espoir renaît", déclare François Ruffin, réélu député ce dimanche soir. "L'extrême droite s'installe dans les terres populaires, l'extrême droite s'installe dans les terres ouvrières", met en garde François Ruffin. "Perdre les ouvriers ce n'est pas seulement perdre des électeurs, pour la gauche c'est perdre son âme", ajoute l'élu de la Somme.
"Aucun des blocs politiques de l'Assemblée ne dispose d'une majorité suffisante à lui seul pour gouverner", déclare Edouard Philippe, qui regrette une "grande indétermination qui fait courir au pays un péril que personne ne doit sous-estimer." Face aux "dangers redoutables" auxquels "la France et les Français" seraient exposés en cas d'absence de majorité et de gouvernement, Edouard Philippe appelle les "forces politiques centrales" à un "accord".
Le Premier ministre annonce qu'il présentera sa démission lundi matin : "J'assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera", précise Gabriel Attal. "Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes", déclare le Premier ministre, qui se félicite par ailleurs que "le courant politique [qu'il a] représenté, celui de la République et du progrès, celui de l'autorité et du travail (...) est bel et bien vivant".
"Nous avons aujourd'hui un résultat qui nous donne à la fois satisfaction et responsabilité", déclare François Hollande. L'ancien président de la République, qui évoque "la défaite de la majorité sortante", ajoute que "c'est l'Assemblée nationale" qui "décidera en dernier ressort". Selon lui, le Nouveau Front Populaire devra "remplir son rôle, c'est-à-dire de peser sur les décisions qui devront être prises et de jouer de ce point de vue de toute la pression nécessaire".
"Je suis persuadée que l'on doit pouvoir rassembler toutes les personnes qui partagent les valeurs républicaines, qui souhaitent agir dans l'intérêt du pays", déclare l'ancienne Première ministre. Elisabeth Borne affirme qu'elle souhaite "s'impliquer pleinement" pour "trouver une voie pour notre pays".
"Le Rassemblement national réalise aujourd'hui la percée la plus importante de toute son histoire", déclare Jordan Bardella. Le président du RN salue un "sursaut patriote sans précédent" et dénonce "des alliances politiciennes contre-nature". Estimant que sa formation politique constitue désormais la "seule alternance" au "parti unique qui s'étend ce soir de Philippe Poutou à Édouard Philippe", Jordan Bardella affirme que le RN n'entrera dans "aucune compromission politicienne".
Le premier secrétaire du Parti socialiste prend la parole : "Le NFP doit prendre en main cette nouvelle page de l'histoire", déclare Olivier Faure. Le Premier secrétaire du PS ajoute que la coalition de gauche n'aura "qu'une seule boussole, celle du programme". "La réforme de la retraite à 64 ans doit être abrogée, la réforme de l'assurance-chômage définitivement enterrée", estime-t-il.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle s'exprime. Jean-Luc Mélenchon affirme qu'Emmanuel Macron a désormais "le devoir d'appeler le Nouveau Front Populaire à gouverner". Selon lui, la coalition de gauche appliquera "son programme, rien que son programme, tout son programme". Jean-Luc Mélénchon déclare par ailleurs que La France insoumise refusera "d'entrer dans des négociations" avec la coalition présidentielle "pour faire des combinaisons".
Selon l'estimation de notre partenaire Ipsos Talan*, le Nouveau Front Populaire devrait être la première force politique au sein de l'Assemblée nationale. L'alliance de gauche n'obtient en revanche pas la majorité absolue.
*Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI, LCP Assemblée Nationale.