À quelques jours du premier tour des élections législatives, les partisans d'Emmanuel Macron ciblent les mesures programmatiques de la Nouvelle union populaire écologique et sociale et du Rassemblement national qualifiés du même terme d"extrêmes" sur les réseaux sociaux. Dans le même temps, le gouvernement fait ses premières annonces en matière de soutien au pouvoir d'achat et à l'hôpital public.
Pas question de relâcher la pression dans la dernière ligne droite. À quatre jours du premier tour des élections législatives, le camp de la majorité présidentielle poursuit son offensive contre ses principaux adversaires, Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) d'une part, Rassemblement national (RN) de l'autre.
Comme la semaine dernière, c'est sur Twitter que les figures de la coalition d'Ensemble ! et ses candidats ont partagé une série d'affiches thématiques destinées à alerter contre les mesures proposées par les opposants à Emmanuel Macron. Chômage, santé, sécurité, écologie... Chaque document fustige la radicalité de la Nupes et du RN, et met en avant le bilan du premier quinquennat.
RN comme Nupes sont renvoyés dos-à-dos comme des entités extrémistes. "Deux extrêmes. Un même combat", pointe une affiche notamment partagée par le député Pieyre-Alexandre Anglade. Le document évoque le "reniement de nos valeurs européennes" et les "alliances avec des régimes autoritaires" pour justifier un tel rapprochement. Un hashtag spécifique est également utilisé dans chacun des tweets : #EnsembleFaceAuxExtremes.
La #NUPES c’est @JLMelenchon. La remise en cause des valeurs européennes et de nos alliances internationales. Nous n’en voulons ni pour la France, ni pour l’Europe. #EnsembleFaceAuxExtrêmes
— Pieyre-Alexandre Anglade (@PA_Anglade) June 8, 2022
pic.twitter.com/McPgrf2SdX
Une fois encore, c'est le chef de file de l'union de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui est particulièrement ciblé, alors que la Nupes est au coude-à-coude avec la majorité présidentielle dans certaines intentions de votes. "La Nupes, c'est Jean-Luc Mélenchon. Faut-il vraiment lui confier notre économie, la défense ou la dissuasion nucléaire ?", fait mine de s'interroger Christophe Castaner.
La NUPES, c'est @JLMelenchon. Faut-il vraiment lui confier notre économie, la défense ou la dissuasion nucléaire ? #EnsembleFaceAuxExtrêmes pic.twitter.com/BZCEIQezrR
— Christophe Castaner (@CCastaner) June 8, 2022
Un autre document également partagé reprend l'épisode de la perquisition houleuse des locaux de La France insoumise en 2018, figurant une photographie de Jean-Luc Mélenchon perdant son calme face à un policier, et sa phrase restée célèbre : "La République, c'est moi." A contrario, affirme l'affiche, les candidats Ensemble ! sont "fiers de notre République" et ne sont pas des "agitateurs de violence et de haine".
Plusieurs annonces de l'exécutif sont également tombées à point nommé ces deux derniers jours. Mardi 7 juin, la Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le versement d'une indemnité alimentaire aux familles les plus modestes, dès la rentrée prochaine. Sans attendre les conclusions de la "mission flash" sur la crise des urgences, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a pour sa part déclaré, mercredi 8 juin, que de premières mesures allaient être mise en oeuvre pour l'hôpital : heures supplémentaires payées double, facilitation des conditions d'exercice des soignants retraités volontaires ou encore avancée de l'entrée en fonction des élèves infirmiers et aides-soignants. D'autres dispositions devraient venir en complément.
Enfin, après ses premiers déplacements depuis l'élection présidentielle la semaine dernière, Emmanuel Macron continue d'aller sur le terrain cette semaine. Après un déplacement en Seine-Saint-Denis mercredi après-midi, sur le thème de la jeunesse et du sport, le chef de l'Etat sera dans le Tarn jeudi sur le thème de la sécurité en zone rurale. Autant d'occasions d'envoyer des messages aux Français et remobiliser son électorat.