Michel Barnier à Matignon, les réactions des ténors politiques

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Michel Barnier à la commission européenne
Michel Barnier à la commission européenne, illustration - AFP
par LCP.fr, le Jeudi 5 septembre 2024 à 18:09, mis à jour le Jeudi 5 septembre 2024 à 19:13

Soixante jours après le second tour des élections législatives, Emmanuel Macron a nommé, ce jeudi, à travers un communiqué, Michel Barnier à Matignon. Tour d’horizon des réactions politiques. 

Par Marco Paumier.

Le communiqué est tombé aux alentours de 13 heures après des semaines de suspense. C’est donc Michel Barnier, membre des Républicains, qui succède à Gabriel Attal. Le chef de l’Etat a chargé Michel Barnier de constituer "un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français".

Les Républicains saluent cette nomination

Sur BFM TV, Laurent Wauquiez, président de la famille politique de Michel Barnier, Les Républicains, a salué "un homme d’une grande qualité" estimant que le nouveau locataire de Matignon avait "tous les atouts pour réussir". Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France et dont le nom circulait avec insistance ces derniers jours pour le poste de Premier ministre, a adressé ses vœux de succès à Michel Barnier "au service de la France et dans l’intérêt des Français face aux nombreux défis qui s’annoncent".

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"Déni de démocratie", "bras d’honneur aux Français", l’indignation du Nouveau Front Populaire (NFP)

La gauche, elle, ne digère pas la nouvelle. "De qui se moque t-on ?" s’interroge Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti Les Ecologistes. Appelant, au passage, les électeurs de gauche à ne pas se "résigner". Face à la nomination d’un homme de droite, Fabien Roussel, patron des communistes, dénonce la "poursuite de la politique du président !", mais surtout "un bras d’honneur aux Français qui aspirent au changement". Les mots sont tout aussi virulents du côté des socialistes : "Déni démocratique", "crise de régime" a déclaré sur X, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. "Dans toutes les démocraties du monde, c’est la coalition arrivée en tête qui est appelée à former un gouvernement". A savoir le Nouveau Front Populaire (NFP). Dans une vidéo sur sa chaine Youtube, Jean-Luc Mélenchon ajoute : "L’élection a été volée aux Français". Le leader de La France Insoumise appelle à une "mobilisation puissante", samedi 7 septembre, aux côtés des organisations de jeunesse pour réclamer "le respect de la démocratie".

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Le Rassemblement National prend acte en attendant le discours de politique générale

Au Rassemblement national, on prend acte de la nomination du nouveau Premier ministre. Pour Marine Le Pen, "Michel Barnier semble répondre au moins au premier critère que nous avions réclamé, c’est-à-dire, quelqu’un qui soit respectueux des différentes forces politiques et capable de pouvoir s’adresser au Rassemblement national". Si le groupe RN à l’Assemblée nationale ne déposera pas immédiatement de motion de censure, Jordan Bardella prévient : "Nous jugerons sur pièces son discours de politique générale et son action". Avant de dresser une liste d’urgences à traiter : "le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration…".

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Sur son compte X, Éric Ciotti, allié du Rassemblement national à l’Assemblée, adresse des souhaits de réussite au nouveau Premier ministre, tout en regrettant que cette "nomination soit malheureusement le symbole de la dilution d’une certaine droite dans le macronisme".

Le camp présidentiel félicite Michel Barnier mais le met en garde sur la difficulté de la tâche

Si certaines figures du camp présidentiel entendent être exigeantes avec le nouveau chef du gouvernement, le ton est plutôt chaleureux du côté d’Edouard Philippe, à la tête du parti Horizons et désormais candidat à la prochaine élection présidentielle. Sur X, il se dit prêt à aider Michel Barnier dans son action : "Sa tâche s’annonce rude, mais la difficulté ne lui a jamais fait peur".  Elisabeth Borne, elle, adresse des "félicitations républicaines" à Michel Barnier tout en rappelant au locataire de Matignon la nécessité de trouver des compromis de "la gauche progressiste à la droite républicaine" dans "l’intérêt de notre pays".

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