La motion de censure du gouvernement Bayrou, déposée par La France insoumise, n'a été votée que par 131 députés, tous du Nouveau Front populaire dont 8 socialistes sur 66. Plus tôt dans la journée, le PS avait décidé de ne pas voter la censure en raison des concessions faites par le Premier ministre.
L'Assemblée nationale n'a pas adopté la première motion de censure présentée contre le gouvernement Bayrou, déposée par La France insoumise. Ce jeudi 16 janvier, seuls 131 députés, tous issus des groupes du Nouveau Front populaire, ont voté "pour" l'adoption du texte, loin des 288 voix requises (résultats complets du scrutin à consulter ici).
Un résultat qui est loin d'être une surprise, puisque le Rassemblement national avait indiqué qu'il ne voterait pas en faveur de la motion de censure. Après plusieurs jours de discussions avec le gouvernement et, au motif des concessions faites par François Bayrou, le Parti socialiste a, lui aussi, finalement décidé de ne pas voter pour la chute du successeur de Michel Barnier.
"Nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire parce qu'elle peut conduire à la pire des politiques, c'est-à-dire l'arrivée de l'extrême droite, c'est la raison pour laquelle nous ne vous censurerons pas", a déclaré à la tribune du Palais-Bourbon le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
Sur 66 députés "Socialistes et apparentés", 8 ont malgré tout voté en faveur de la motion de censure : Paul Christophle, Pierrick Courbon, Alain David, Peio Dufau, Inaki Echaniz, Fatiha Keloua Hachi, Philippe Naillet et Claudia Rouaux.
De leur côté, les 71 députés "La France insoumise" ont voté la motion, ainsi la quasi totalité des députés "Ecologiste et social" et du groupe "Gauche démocrate et républicaine" (qui rassemble les élus communistes et des élus d'Outre-mer)
Sur les 38 élus écologistes, seuls Delphine Batho et Sandrine Rousseau n'ont pas voté en faveur de la motion. Mais un message publié sur X, Sandrine Rousseau a expliqué qu'elle aurait néanmoins souhaité le faire : "Retenue en commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma et le spectacle, je suis arrivée une minute après le vote et n’ai donc pas pu voter", a-t-elle écrit. Du côté du groupe GDR (17 membres), seul Yannick Monnet n'a pas voté la motion de censure.