Le Premier ministre a adressé, ce jeudi 16 janvier, un courrier aux présidents des groupes parlementaires du Parti socialiste, dans lequel il récapitule l'ensemble des avancées issues des discussions de ces derniers jours. Le bureau national du PS, qui était réuni au moment où ce courrier a été rendu public, s'est prononcé contre le vote de la censure du gouvernement Bayrou, alors que la motion présentée par La France insoumise est examinée cet après-midi à l'Assemblée nationale.
Réunis ce jeudi midi en bureau national du Parti socialiste - afin de se mettre d'accord sur la position à adopter dans l'après-midi sur la motion de censure déposée par leurs collègues insoumis, écologistes et communistes - les présidents des groupes PS de l'Assemblée nationale et du Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ont reçu un courrier de trois pages du Premier ministre, François Bayrou.
"Je souhaite vous confirmer et préciser certains points sur lesquels votre attention s'est portée", écrit le chef du gouvernement, comme pour répondre aux demandes de clarification attendues par certains socialistes depuis sa déclaration de politique générale.
Sur les retraites d'abord, François Bayrou répète que "si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord global", "les avancées issues des travaux" seront quand même "présentées" via un "nouveau projet de loi", à la seule condition que "l'équilibre financier (soit) maintenu". "Le Parlement aura, en tout état de cause, le dernier mot", insiste le Premier ministre.
Le locataire de Matignon aborde ensuite le projet de loi de financement de la sécurité sociale, texte sur lequel le gouvernement de Michel Barnier est tombé début décembre. Et liste trois changements :
François Bayrou poursuit avec le budget 2025, dont l'examen de la seconde partie, celle consacrée aux dépenses, a repris au Sénat. Là encore, le Premier ministre liste les avancées. Côté recettes, il assure que la contribution différentielle sur les hauts revenus sera maintenue "dans l'attente de l'adoption d'un nouveau dispositif pérenne", "au plus tard dans le PLF 2026".
Parmi les autres annonces :
Côté dépenses, François Bayrou confirme aussi, dans ce courrier, "l'abandon de la baisse prévue des crédits pour la mission Outre-mer", "l'abandon de la suppression de 4000 postes d'enseignants (...) et la création de 2000 postes d'AESH" ou encore "l'abandon de l'ajout de deux jours de carence pour les agents publics".
Pour finir, tout en saluant la démarche de dialogue du Parti socialiste, qui est "à l'image que nous nous faisons de la démocratie, du pluralisme et de l'intérêt général", le Premier ministre écrit "souhaiter" que le processus de discussion engagé "inaugure une méthode de travail".