Nomination à la tête de la SNCF : les députés valident la correspondance de Jean Castex entre la RATP et la SNCF

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L'ex-Premier ministre Jean Castex auditionné en commission du développement durable, le 22 novembre 2025 (image LCP).
par Adèle Daumas, le Mercredi 22 octobre 2025 à 12:28, mis à jour le Mercredi 22 octobre 2025 à 12:57

La nomination de Jean Castex à la fonction de PDG de la SNCF a été validée, ce mercredi 22 octobre, par le Parlement. Proposée par Emmanuel Macron, la nomination de l'ancien Premier ministre et actuel PDG de la RATP a été confirmée à l'issue de son audition à l'Assemblée nationale. 

"Plus de trains, mieux de trains", c'est ainsi que Jean Castex a résumé son ambition en tant qu'aspirant à la fonction de président-directeur général de la SNCF, ce mercredi 22 octobre au matin. L'ancien Premier ministre et actuel PDG de la RATP était auditionné par les députés de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, après que son nom a été proposé fin septembre par Emmanuel Macron pour diriger l'entreprise publique de chemins de fer. 

La nomination à ce poste étant soumise aux commissions compétentes du Parlement, Jean Castex avait déjà été auditionné la semaine dernière au Sénat. Et son arrivée à la tête de la SNCF en remplacement de Jean-Pierre Farandou, entré au gouvernement, a donc été confirmée par un vote, ce mercredi, à la suite d'une séance de questions-réponses de deux heures à l'Assemblée nationale. 

Passer d'une position "défensive" à "offensive"

"Mur d’investissement", "montagne de l'ouverture à la concurrence", "choc de la transition écologique"... Jean Castex a listé les principaux défis auxquels la Société nationale des chemins de fer est confrontée.

"La SNCF doit tirer son épingle du jeu de l'ouverture à la concurrence, en France et à l'étranger", a-t-il développé, considérant que la mise en concurrence, dont il ne fait pas "une religion", peut toutefois "nous aider à accroître l'offre" de trains. Car l'augmentation de l'offre fait aussi partie des priorités de l'ancien chef du gouvernement qui a évoqué le "choc capacitaire" auquel est confronté la société de transport. Aujourd'hui, "on ne peut pas prendre tout le monde", a t-il regretté.

Jean Castex a aussi évoqué l'enjeu que constituent l’investissement et la modernisation du réseau. "Il faut "réaliser plus d’investissements, ouvrir plus de lignes, avoir un service public de meilleur qualité", a-t-il affirmé, précisant que "sur certaines lignes, le matériel date des années 1960-1970". "L’Etat est, de tous les pays qui nous entourent, celui qui concourt le moins aux investissements ferroviaires."

"Lignes de desserte fine" et trains de nuit

Lors de l'audition, les députés ont fait part de leurs préoccupations, notamment vis-à-vis du maintien des "lignes de desserte fine" du territoire, qui concernent 40% des trains, essentiellement régionaux. Jean Castex a aussi répondu sur les prix des billets de TGV, qui manquent de "lisibilité" a-t-il admis, ou encore la fermeture des lignes de nuit, notamment Paris-Vienne et Paris-Berlin qui avaient ouvert en décembre 2023 et s'arrêteront le 14 décembre prochain. Si cette décision n'émane pas de la SNCF, Jean Castex a assuré son souhait de "relancer le train de nuit" en France, car "ça marche, il a son public"

Enfin, interrogé sur l'ouverture à la concurrence du fret ferroviaire, l'ancien Premier ministre a rappelé qu'il s'était opposé au "plan de discontinuité" décidé en 2023, qui prévoit notamment le démantèlement de Fret SNCF avec l'ouverture de 23 lignes à la concurrence. Devant les députés, il s'est engagé à "faire bouger les lignes" vis-à-vis de la Commission européenne.