Dans un communiqué conjoint, publié ce lundi 2 décembre, les présidents des groupes parlementaires du socle commun à l'Assemblée nationale et au Sénat affirment que "voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l'inconnu", alors que le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national semblent déterminés à faire tomber le gouvernement Barnier.
C'est un communiqué en forme d'appel qui - quelques heures après le recours au 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale par Michel Barnier - semble avoir peu de chance d'être entendu.
Dans un communiqué conjoint, les présidents des quatre groupes du socle gouvernemental à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal (Ensemble pour la République), Laurent Wauquiez (Droite républicaine), Marc Fesneau (Les Démocrates) et Laurent Marcangeli (Horizons), ainsi que leurs cinq homologues du Sénat, écivent : "Dans la période de grande incertitude que nous vivons, notre conviction est claire : notre pays a besoin de stabilité. Stabilité économique, stabilité financière, stabilité institutionnelle."
Voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l'inconnu. Les présidents des groupes parlementaires du socle gouvernemental dans un communiqué.
Et d'affirmer que : "Voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l'inconnu". "Aujourd'hui chacun se retrouve face à ses responsabilité, et un choix se pose à l'ensemble des responsables politiques : choisir entre les calculs politiciens et l'intérêt général" ajoutent-ils, comme en écho au Premier ministre quelques heures plus tôt à la tribune du Palais-Bourbon.
Avant de conclure à l'unisson, et au nom de l'essentiel, dans ce communiqué commun, au-delà des différences, voire des divergences, qu'ils ont pu afficher ces dernières semaines avec le gouvernement et entre eux : "Nous nous réunissons aujourd'hui pour dire que l'intérêt du pays, ce n'est pas le saut dans l'inconnu ou la stratégie du pire. L'intérêt du pays, c'est la stabilité et l'apaisement. C'est ce à quoi nous appelons."
Un appel que le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, semblent à ce stade avoir décidé de rester sourds, en déposant chacun une motion de censure, Marine Le Pen indiquant, en outre, que le groupe RN était prêt à voter la motion du NFP, ce qui ferait tomber le gouvernement Barnier.