Les représentants des onze groupes politiques composant l'Assemblée nationale se réunissent, ce lundi 25 novembre à 14h30, pour tenter de se répartir la présidence des 150 groupes d'amitiés entre l'institution et celles de pays étrangers. Le groupe France-Israël et le groupe, nouvellement créé, France-Palestine, seront particulièrement scrutés.
Après la bataille des postes au Bureau de l'Assemblée nationale, celle des présidences de groupe d'amitié ? Ce lundi 25 novembre, les représentants des onze groupes politiques représentés à l'Assemblée doivent se réunir pour commencer la répartition des quelque 150 présidences de groupes d'amitié. La réunion, qui doit débuter à 14h30, sera présidée par la vice-présidente de l'Assemblée nationale en charge de ce sujet, Nadège Abomangoli (La France insoumise).
Les groupes d'amitié de l'Assemblée nationale regroupent les députés qui s'intéressent particulièrement à un pays étranger. Ils ont pour but de créer des liens entre les parlementaires français et ceux du pays en question, mais aussi avec les acteurs de la société civile. Les groupes d'amitié peuvent, par exemple, organiser des auditions ou des rencontres à Paris. Le président du groupe d'amitié peut également être invité par le président de la République ou le Premier ministre, lorsqu'il effectue un déplacement international.
Mercredi dernier, le 20 novembre, la délégation du Bureau de l'Assemblée chargée des activités internationales a arrêté la liste des 150 groupes d'amitié de la XVIIe législature, ainsi que celle des 7 groupes d'études à vocation internationale. Outre ceux qui existaient déjà, elle a notamment créé un groupe d'amitié France-Palestine (voir encadré ci-dessous). La présidence de ce groupe ainsi que celle du groupe France-Israël devraient faire l'objet d'âpres négociations.
Conformément aux règles du Palais-Bourbon, chaque groupe politique doit obtenir un nombre de présidence proportionnel à son nombre de députés : le Rassemblement national sera donc le groupe qui en obtiendra le plus, devant Ensemble pour la République et La France insoumise*. Il n'est pas sûr que la réunion de ce jour permette de nommer l'ensemble des présidents de ces groupes d'amitié. Lors de la précédente législature, la première réunion de ce genre n'avait pas abouti.
* Selon nos calculs et si les équilibres politiques sont respectés, Le Rassemblement national obtiendra environ 33 présidences, Ensemble pour la République 25, La France insoumise 19, le groupe Socialistes 17, la Droite républicaine 12, le groupe Ecologiste et Social 10, Les Démocrates 10, Horizons 9, le groupe LIOT 6, la Gauche démocrate et républicaine 5, l'Union des droites pour la République 4.
Richard Ramos candidat à la présidence du groupe d'amitié France-Palestine
Le Bureau de l'Assemblée nationale, où la gauche est désormais majoritaire, a validé mercredi 20 novembre la création d'un groupe d'amitié France-Palestine. Ce groupe d'amitié prend la suite du groupe d'étude à vocation internationale (GEVI) France-Palestine, qui était présidé par Richard Ramos (Les Démocrates) avant la dissolution de juin dernier.
"La politique et la diplomatie c'est aussi des symboles, a salué le député du Loiret, interrogé par LCP. Les groupes France-Israël et France-Palestine sont désormais à égalité." Le député MoDem annonce qu'il sera candidat à la présidence de ce tout nouveau groupe. En mai dernier, une première demande de création d'un groupe d'amitié avait été rejetée. L'ancienne majorité s'y opposait puisque la Palestine ne remplit pas les trois critères définis en 1981 : l'existence d'un Parlement, l'existence de relations diplomatiques avec la France et l'appartenance du pays à l'ONU.
"L'une des conditions pour un groupe d'amitié, c'est la présence d'une démocratie parlementaire", a dénoncé mercredi Mathieu Lefèvre (Ensemble pour la République), qui a appelé au boycott du nouveau groupe. Le chef de file du groupe EPR à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal, a quant à lui écrit à la présidence de l'Assemblée nationale pour protester, selon l'AFP. "Il existe un groupe d'amitié France-Québec alors que le Québec ne remplit pas non plus les trois critères", a réagi Richard Ramos, qui critique des "postures politiques" de la part des députés du parti présidentiel.