Réélue présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet appelle à "rechercher des compromis"

C'est à l'issue d'un scrutin serré et d'un intense suspense que Yaël Braun-Pivet a été réélue à la présidence de l'Assemblée nationale. Il aura fallu pour ce faire un troisième tour de scrutin à l'issue duquel elle l'a emporté avec 13 voix d'écart.

Après une première élection au Perchoir en 2022, Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République) a, cette fois, été élue avec 220 voix, face à André Chassaigne (Nouveau Front populaire) qui a obtenu 207 voix et Sébastien Chenu (Rassemblement national) qui en a obtenu 141.

Alors que les trois principaux blocs représentés à l'Assemblée nationale étaient en lice lors de ce troisième tour, la présidente sortante et désormais reconduite du Palais-Bourbon a, au fil des tours de scrutin à bulletin secret, fait le plein des voix de la coalition présidentielle et de la droite.

Soutenue par les groupes Ensemble et Démocrate au premier tour, elle a ensuite bénéficié au deuxième tour du retrait de Naïma Moutchou et du report des voix du groupe Horizons, ainsi que du retrait de Philippe Juvin et du report des voix de La Droite républicaine. Avant d'obtenir quelques voix venant du groupe Liot au troisième tour, après le retrait de Charles de Courson. 

À l'issue de la proclamation des résultats, Yaël Braun-Pivet a fait part de son "immense émotion" et de sa volonté de contribuer à "trouver de nouvelles solutions", dressant le constat d'"un pays inquiet, fracturé".

"Cette Assemblée nationale, qui est peut-être plus représentative des Français que jamais, est aussi plus divisée que jamais", a déclaré Yaël Braun-Pivet. "Nous n'avons pas le choix : nous devons nous entendre, nous devons coopérer, nous devons être capables de rechercher des compromis et d'avancer", a-t-elle aussi martelé.

Réagissant à sa réélection devant les journalistes quelques minutes plus tard, la titulaire du Perchoir a indiqué qu'elle réunirait "très rapidement" les groupes politiques qui composent l'Assemblée nationale et ce afin, a-t-elle précisé, d'"inventer de nouvelles méthodes de travail (...) pour essayer d'aller chercher davantage le dialogue, le compromis".