Retraites : premier round à l'Assemblée lors des questions au gouvernement

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors du vote solennel du projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, mardi 10 janvier 2023 en fin d'après-midi.
L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors du vote solennel du projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, mardi 10 janvier 2023 en fin d'après-midi.
par Léonard DERMARKARIANRaphaël Marchal, Aurelien Meslet, Juliette Lacroix, le Mardi 17 janvier 2023 à 15:07, mis à jour le Mercredi 18 janvier 2023 à 10:20

Pour la première séance de questions au gouvernement depuis la présentation de la réforme des retraites, plus d'un tiers des questions a été consacré à ce sujet. Le texte sera examiné dans l'hémicycle du lundi 6 février au vendredi 17 février.

Avec dix questions sur un total de vingt-huit, la réforme des retraites a très largement dominé la séance de questions au gouvernement, mardi 17 janvier, avec des échanges qui ont, le plus souvent, donné lieu à un dialogue de sourds entre partisans et adversaires de la réforme.

Une réforme "injuste" et "inutile" pour la Nupes, le RN et Liot

Les groupes de la Nupes ont unanimement dénoncé la réforme des retraites. Au travers de six questions, les députés des insoumis, socialistes, écologistes et communistes ont tour à tour fustigé le projet du gouvernement. Pour Nicolas Sansu (Gauche démocrate et républicaine), le gouvernement et la coalition présidentielle sont "ultraminoritaires" dans le pays et a demandé que la réforme soit retirée ou soumise à référendum. 

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De l'autre côte de l'hémicycle, les députés du Rassemblement national ont consacré deux questions à ce sujet. Au nom du groupe présidé par Marine Le Pen, Alexis Jollyrn a notamment appelé l'exécutif à "renoncer" à la réforme.

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Bertrand Pancher, président du groupe Libertés, Territoires, Outre-mer et Indépendants l'a dit et redit sur LCP cet après-midi : son groupe s'oppose fortement à une réforme jugée "injuste", notamment en raison du report de l'âge légal à la retraite à 64 ans, contre 62 ans actuellement. Il ira, a-t-il dit, manifester "pour la première fois de [sa] vie" ce jeudi. 

Alors qu'il détient les clés d'un vote de la réforme sans 49.3 à l'Assemblée nationale, le groupe Les Républicains est le seul de l'opposition à ne pas avoir interrogé le gouvernement sur les retraites au cours de la séance.   

Le gouvernement déploie le triptyque "justice, progrès, équilibre"

Le premier atterrissage de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale depuis sa présentation officielle mardi dernier a été l'occasion, pour la Première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre du Travail, Olivier Dussopt, de défendre le projet du gouvernement. 

Répondant à la co-présidente du groupe Ecologiste Cyrielle Chatelain, la Première ministre a assuré que la réforme sera menée "dans un esprit de justice et de progrès", notamment par une meilleure prise en compte des carrières longues, tandis qu'Olivier Dussopt a indiqué que la réforme va, selon lui, "protéger les plus fragiles et les femmes".

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Passe d'armes entre Olivier Faure et Olivier Dussopt

Les questions au gouvernement ont également été marquées par une passe d'armes particulièrement âpre entre le député socialiste Olivier Faure et son ancien camarade de parti Olivier Dussopt. Le premier secrétaire du Parti socialiste a rappelé le ministre du Travail à son passé politique à gauche.

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Olivier Dussopt a contre-attaqué en fustigeant la stratégie d'alliance du Parti socialiste avec La France insoumise au sein de la Nupes.

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Une séance de questions au gouvernement qui annonce le bras de fer qui aura lieu lors de l'examen de la réforme à l'Assemblée nationale. Après son examen en commission à la fin du mois de janvier et dans les premiers jours de février, le projet du gouvernement sera débattu en séance publique du lundi 6 au vendredi 17 février.