Suite aux attentats du 13 novembre, François Hollande a choisi de donner un tournant sécuritaire à sa politique. Au soir des attaques, le chef de l'Etat avait déclaré que la France serait « impitoyable ». Un message fort envoyé aux djihadistes qui s'est traduit dès dimanche par le bombardement massif de positions de l'Etat islamique à Rakka en Syrie. Des frappes qui se sont poursuivies lundi et mardi.
Lundi, devant le Congrès, le Président a poursuivi son action, annonçant de nouvelles mesures contre le terrorisme ainsi que sa volonté de modifier la Constitution pour y inscrire l'état d'urgence.
Le net, aussi, se mobilise contre Daesh. Les Anonymous ont réagi sur les réseaux sociaux et dans des vidéos parues sur internet : « Sachez que nous vous trouverons et que nous ne lâcherons rien. Nous allons lancer l'opération la plus importante jamais réalisée contre vous, attendez-vous à de très nombreuses cyberattaques. » Mardi 17 novembre, le collectif a revendiqué avoir fermé 5 500 comptes appartenant à Daesh. Or pour le moment, rien ne permet de le vérifier. La plupart des comptes font d'ailleurs partie d'une liste déjà publiée en septembre. La guerre se mène sur tous les fronts. Manuel Valls a déclaré jeudi ne pas exclure une attaque chimique sur le territoire. Alors quelle direction doit prendre la France ? Intervention militaire, dissuasion, sécurisation et exploitation des réseaux internet... Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de « Ça vous regarde ».
Invités :
- Tris Acatrinei, consultante en sécurité informatique, fondatrice du Projet Arcadie
- Patrick Le Hyaric, député européen communiste et directeur de l'Humanité.
- Jacques Myard, député Les Républicains des Yvelines, membre de la commission des affaires étrangères.
- Bruno Tertrais, politologue à la Fondation pour la recherche stratégique.