Le Rassemblement national est dans la tourmente. La condamnation en première instance de Marine Le Pen à 4 ans de prison dont 2 fermes et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate plonge le parti dans une crise soudaine. Pour en sortir, il compte plus que jamais sur la mobilisation de ses députés.
Dès la condamnation prononcée, ils ont tous reçu le mot d'ordre d'aller dans leur circonscription soutenir leur présidente de groupe. Leur mission : faire signer une pétition de soutien et distribuer des tracts « Soutenons Marine » fraîchement imprimés.
Le dimanche 6 avril, ils étaient presque tous à Paris pour un grand rassemblement devant les Invalides. Dans le même temps, des députés écologistes et insoumis étaient eux Place de la République pour une « contre-manifestation ». Leur mot d'ordre était « Ne laissons pas l'extrême droite faire sa loi ! ». Au même moment, députés et militants du camp présidentiel étaient à Saint-Denis pour un meeting prévu de longue date. Dans le contexte, il s'est transformé en tribune pour défendre « l'état de droit ».
Les équipes de LCP ont suivi trois députés dans les jours brûlants qui ont suivi la condamnation de Marine Le Pen : Edwige Diaz, députée et vice-présidente du Rassemblement national, le député écologiste Benjamin Lucas et Prisca Thévenot, députée « Ensemble pour la République ».