Yves Thréard reçoit Catherine Nay. Interrogée sur sa vision de la France, la journaliste politique et essayiste fait un diagnostic quelque peu acerbe. Selon elle, le pays a perdu sa singularité, l'école s'est effondrée, et les politiques parlent plus des Français que de la France.
La nation est de plus en plus « morcelée », déplore Catherine Nay. Entre les « réseaux sociaux, la pluie de sondages », l'excès de transparence, et « la parole d'un quidam qui vaut celle d'un élu », le pays n'a de cesse de se diviser : « on a beaucoup de mal à trouver l'unité ».
C'est un entretien empreint d'un optimisme certain, teinté de nostalgie, dans lequel Catherine Nay évoque le rêve qu'elle a pour la France : pouvoir à nouveau compter ce pays parmi les grandes puissances de ce monde, que l'on « retrouve quelque chose qui a disparu depuis longtemps ». Pour cela, « on a besoin de quelqu'un qui a le fluide de l'autorité », autre formule du Général de Gaulle, « d'un moteur qui soulève » dit Catherine Nay avant de conclure : « ça, je ne sais pas s'il y en a dans le magasin en ce moment ».
Oubliez les plateaux de télévision placés sous le feu des projecteurs, oubliez les éclats de voix des débats et la frénésie de l'actualité ; place à une rencontre singulière avec une personnalité du monde politique, des arts, des médias ou de la société civile.