Dans un communiqué publié à la mi-journée, ce lundi 2 décembre, Matignon annonce que "le Gouvernement s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025 en application du PLFSS", alors qu'une séance décisive a lieu sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, cet après-midi, à l'Assemblée nationale.
C'était l'une des "exigences" du Rassemblement national pour ne pas voter une motion de censure qui ferait tomber le gouvernement Barnier, en cas de recours au 49.3 sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025, ce lundi 2 décembre après-midi, à l'Assemblée nationale.
Rappelant que texte "ne contient pas en lui-même de disposition spécifique sur le déremboursement des médicaments", mais que "de nombreuses demandes ont été exprimées sur ce sujet", un communiqué de Matignon, publié peu après 13h, annonce que "le Gouvernement s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025 en application du PLFSS". Au passage, le communiqué indique "Mme Marine Le Pen, au nom du Rassemblement National, l’a rappelé [cette demande] au Premier ministre ce matin encore lors d’un échange téléphonique." Une ultime concession pour éviter la censure ? Ce lundi matin sur RTL, le président du RN, Jordan Bardella, a déclaré que "sauf miracle de dernière minute", les députés de son parti étaient décidés à censurer le gouvernement Barnier en cas de déclenchement du 49.3.
En tout état de cause, Matignon souligne "l’importance et la nécessité impérieuse que la France se dote de textes financiers et d’un budget pour 2025" et que le "projet de loi de financement de la Sécurité sociale a fait l’objet d’un accord entre l’Assemblée nationale et le Sénat en commission mixte paritaire, pour la première fois depuis 14 ans", la semaine dernière. C'est "ce texte final arrive à l’Assemblée nationale en discussion cet après-midi. Cela correspond comme depuis le début au respect d’un parcours législatif dans le dialogue avec les parlementaires", peut-on encore lire dans le communiqué alors que Michel Barnier n'a, jusque-là, pas eu recours au 49.3 dans le cadre des discussions budgétaires.